jeudi 13 novembre 2008

And what if live was a loving thing ?

Pour les moins fidèles d'entre vous qui ne comprennent pas le titre (et par là même, l'admirable jeux de mots qu'il comporte), ayez l'aimable obligeance de vous rendre ici.

Sinon, je viens d'assister à un des meilleurs concerts de rock de ma vie. Oui c'est un peu péremptoire mais c'est la vérité.

Le prix de l'entrée était modeste (5€), le groupe était carré et en colère, et on a pu, mon ami Yvon (nom de code pour preserver son anonymat) et moi siffler nos bières à côté d'elles, sans aller oser leur parler, nous contentant de leur jeter des petits regards lubriques et admiratif d'adolescents tourmentés

Pourtant, j'avais peur, peur de sombrer dans de la pop, peur d'arrangement disco bizarres de studio et de partis pris un peu trop trendy scandinave pour moi.

Mais pas du tout, les Sahara Hotnights, ces valkyries du nord étaient venues ce soir sans robes cheloues de Björk, sans oripeaux pop, justes avec leurs guitares et leurs bouteilles de gros rouge (vu de mes yeux, une autre preuve dans cette vidéo).
On a même été surpris, Yvon et moi, on a quitté précipitamment l'espace lounge de la Flèche d'Or, nos bières à la main (malgré une séance de matage intensive d'ERASMUS suédoises venues applaudir leurs gloires nationales), pour se rapprocher de la scène comme des groupies de bas étage.

Là, ça faisait mal, pas de gimmicks ni de fanfreluches, juste des multi attaques de guitares à vous faire tomber par terre, des chœurs à vous briser le coeur, une voix parfaite, ces meufs sont les reines de la Big Muff (gros son et distorsion).

Les "Hotnights" meritent bien leur nom.

Pas de minaudage, juste un peu de cabotinage, une bassiste qui secoue la tête et qui joue seule pendant trente seconde, des guitares levées au dessus de la tête, une batteuse qui frappe furieusement son enclume et des mercis approximatifs, mais dieu que c'était bon!
On passe pas moins de 4 albums en revue avec nos copines, qui avaient, ce soir, là, l'énergie et la maitrise, une bombe H dans un tube de rouge à lèvre.
On en sort vidé, content, heureux, déçu que les gens n'aient pas plus bougé, que les Ramones suédoises arrêtent déjà, on veut les revoir encore et encore, pour être émerveillé de nouveau on voudrait les retenir par la main.

En fait, c'était ça ce concert, le plus long, le plus beau, le plus fantastique rateau de ma vie.

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