jeudi 24 juillet 2008

Quand j'entends siffler le train...(part 4)

Oulalà, on dirait que ce blog (soit disant rock’n’roll) se transforme lentement et sournoisement en annexe de La Vie du Rail, garnie de moult commentaires détaillés, de belles images (admirez tout de même le grain résolument 80s de celle ci) et d'un édito en bon et due forme illustré d’une photo du rédacteur en chef luisant et lunetteux et se terminant par une perle telle que l’expression « ferroviairement vôtre ».
Ah, merveilleux monde des hobbies.

Non, chers lecteurs, rassurez vous, ce ne sont que ce que l’on appelle dans le jargon journalistique des « marronniers de l’été », ce genre de sujet de saison récurrent et rébarbatif dont tout le monde se fiche, mais qui font bien dans le bruit de fond médiatique estival.
En somme, les sujets qui traitent de la sécheresse record dans le Larzac, de la pluie en Bretagne et de la récolte des citrons en Corse.
Avec un peu de chance, si vous regardez le 13H de Jean Pierre Pernod, vous pourrez vous délecter comme moi à chaque fin de sujet d’un commentaire satisfait et parfois pontifiant de notre homme tronc favori du genre : « Une bien belle région en effet » ou alors « Une saison bien charmante ».

Enfin, revenons à ce qui nous intéresse, notre marronnier sonique.
On aura beau dire, même mes aveux de médiocrité assumée ont de la tronche

Bon, bon alors la 2nde classe du TGV, Le Creusot – Paris, Il faut dire que l’ambiance du train de 22h30 ne prête pas franchement à la rigolade.
Je vous vois venir bande de petits soupes au lait, la 2nde classe ne serait qu’un horrible trou à rats ouverts à tous les vents ?
Je suis vraiment désolé de décevoir le Emile Zola qui sommeille en chacun de vous mais non, pas du tout, certes, la moquette est moins épaisse, le design moins agréable, les fauteuils moins cosy et les matières moins cossues. Mais l'isolation est strictement la même qu'en 1ere.

Les seuls dérangements acoustiques se font au niveau de l’espace passager qui, il faut le dire, est assez remuant, entre la tripotée de marmaille qui (comme en première classe) déboule dans les couloirs (les enfants sont des fois plus égaux que les hommes) et l’espèce de douchebag
[Désolé pour cet odieux anglicisme, mais là le rapport signifiant - signifiant est trop évident dans mon cerveau de citoyen du monde totalement dénaturé pour que je puisse me résoudre à utiliser un autre mot bien français. Il serait d’ailleurs proche de blaireau, mimile, croisé avec sac à merde : la merveilleuse simplicité et précision du vocabulaire et de la syntaxe anglo saxonne m’en laisse pantois] qui s’évertue à frimer lamentablement avec mon PC portable et son disque dur externe, (comme si on avait pas déjà maté ses horribles chaussettes grises) regardant des bouts de long métrages magnifiques dans le désordre le plus total et, cerise sur le gâteau, renversant de la bière sur sont obèse et taciturne voisin.

Donc je mettrai une note inférieure à la première classe, là on est à mi chemin entre le quasi parfait et le niveau de bruit entretenu à l’intérieur d’un bus de province.
Ajouté à ça aussi ce rayé bleu lagon et jaune pipi, sans même évoquer ces horribles têtières en simili cuir gris, graissées par les cheveux des gentils passagers précédents.
Le bureau de style de la SNCF aurait quand même pu opter pour une couleur unie, afin de ne pas blesser les yeux et la surtout dignité de ses clients ou usagers (selon votre bord politique).

« Regardez, moi je suis un pauvre, je fais mon trajet dans le mauvais goût et le ridicule, je suis une merde, pardon. »

Je sais, je suis snob, enfin des fois mais bon Luchini ne vend pas de vent (oulala esprit de Philippe Bouvard sors de mon cops) dans ses pubs radios.
Clamer que la 1ere classe du train est meilleure que la 2nde …ce blog atteint des sommets de contestation anticonformiste dérangeante et de provocation gratuite impertinente.

Mais ce n’est qu’un marronnier de l’été, après tout.

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