mardi 15 juillet 2008

Quand j'entends siffler le train...(part 3)

Aha! Les vacances, c'est l'heure de se précipiter... au Creusot, la Silicon Valley bourguignonne.
Mais malgré la pratique de hobbies aussi prenants et onéreux qu' exclusifs je ne vous délaisse pas amis lecteurs.
Comment? Eh bien en chroniquant les vertus acoustiques de diverses rames de chemin de fer à disposition des client, ou usagers (selon votre bord politique) vivant sur le sol français.

Et, mes amis, votre serviteur s’embourgeoise, car nous passons d’une chronique sonique à l’autre du RER à la première classe feutrée du TGV Duplex. Je vous rassure (comme si la pauvreté était un critère de légitimité rock, comme tout le monde le sait aujourd’hui les vrais pauvres n’écoutent pas de rock, mis à part les punks à chien, mais eux ils font exprès de l’être), les places de premières étaient bêtement bien moins chères.

Alors voilà, je m’installe dans un de ces larges fauteuils bordeaux, je matte distraitement les filles du wagon, il faut dire que la clientèle y est plus intéressante que celle qui fréquente le RER aux heures de pointe.
Je me demandais alors pourquoi est-ce que souvent les riches sont plus jolies que les pauvres (c’est un avis personnel, mais bordel, dans les contes genre peau d’âne et compagnie, les pauvres filles sont quand même des putains de bombasses, m’enfin elles étaient pas habillés en survet’ et n’avaient peut être pas des yeux gonflées de soucis comme ceux de payer le loyer puisqu’elles étaient logées chez leurs tantes acariâtres).

Sur ces considérations sociologiques j’allume mon lecteur MP3 afin de me livrer à un banc d’essai technique avant que le train ne démarre.
Mine de rien, ces tests ne sont pas conduits à la légère comme peuvent le prêter à penser mes diverses divagations.
L’isolation par double vitrage est excellente, de même que la moquette assez épaisse amortit nombre de bruits extérieurs (jeu du châssis et des bogies du train) et intérieurs (les pas des passagers et de leurs sales gosses qui courent dans les travées, j’ai lutté pendant 1h15 contre l’idée de leur faire un sale croc en jambe innocent pour apprendre à vivre a ces sales fils de bobos gavés de Biolay et de Renaud dès leurs 3 ans).

Le seul bruit audible à l’arrêt est ce que je suppute être le préchauffage des motrices qui produisent un léger bourdonnement, vous serez plus à l’abri en vous plaçant en milieu de rame. Le départ se fait de manière tout à fait douce et l’augmentation des bruits de propulsions est vraiment raisonnable, (même les boms-boms de départ et d’arrivé sont sourds et feutrés) la régularité de ces bruits et leur faible niveau vous permettront par exemple de profiter pleinement des violons à la fin de « Satellite of Love » de Lou Reed.
Il va sans dire que des albums prodiguant un rock plus simple et plus péchu ne poseront absolument aucun problème, comme l’écoute entière de « Magic Potion » un album des Black Keys, dommage que à part le morceau « Your Touch » l’album ne soit pas réussi plus que ça, mais ça c’est une autre histoire. Bref, dans cet asile de calme privilégié, toute la palette de sons livrée par vos écouteurs sera parfaitement audible

J’étais assis dans le pont inférieur d’un TGV à deux étages et les seuls deux ombres au tableau se font au niveau du croisement avec un autre bolide pesant plusieurs dizaines de tonnes filant à plus de 200 km/h) à un mètre de vous.

Le fort sifflement strident se répète 3 ou 4 fois entre Paris et Le Creusot, heureusement, à cette vitesse il dure moins de deux secondes, mais quasiment rien n’est clairement audible, même avec un casque plutôt bien isolé.
Le deuxième problème se situe au niveau de la finition intérieure, pendant certaines phases de modulation de vitesse, la vibration légère des fauteuils entre en résonance avec celles des panneaux muraux et ceux des encadrements de fenêtres.
Cela crée pendant quelques secondes des claquements secs, comme ceux d’une mitraillette à un niveau assez élevé pouvant vous pourrir le final de « Loving Cup » des Stones où les choeurs sont juste bouffés.

Mis à part ça, la première classe du TGV remporte haut la palme, tant son niveau d’isolation acoustique est sans égal comparé aux autres trains testés, ceux-ci sont donc relayés au rang de simples wagons à bestiaux.

Rassurez vous, au retour j'avais une 2eme classe, que je chroniquerais aussi, en prenant bien sûr soin de vous détailler ma théorie de l'abaissement des classe sociales inférieures par le biais des échafauds et piloris modernes que sont les horribles rayures jaunes pipi et bleu lagon présentes sur les sièges.

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