lundi 15 décembre 2008

Alain Decaux raconte...Kraftwerk


Voilà, vu que je suis une grosse feignasse (et très occupée en ce moment), je ne me casse pas et je vous publie des notes de derrière les fagots sous la forme pompeuse (mais néanmoins créative, eh oui, au moins on essaye) de bonnes feuilles de romans que j'adorerais lire...si ils existaient. Dégustez moi ce passage des premières pages de Kraftwerk, par Alain Decaux, chez Gallimard, 296 pages de musique électronique allemande à la fois noire, mécanique et romanesque, un chef d'œuvre:

" « - Nein, tu ne m’auras pas ainsi ! » s’écria le Pr.Von Osterlinden.

« - Tu es ma créature et tu aurais dû m’aider à dominer le monde, et non pas vouloir tuer tous ceux de ma race en les anesthésiant avec des rêves synthétiques et binaires.

Tout ça pour que tes rejetons de fer et de silicone échafaudent grâce à leurs cerveaux de circuits imprimés malades, des plans pour le régir en maîtres, selon leur bon vouloir.


Pendant que mes enfants béats se laisseront faire, comme les esclaves serviles que mes parents étaient, obéissant au doigt et à l’œil à leur führer. »


Ce furent les derniers mots du Pr.Von Osterlinden, entendus par sont assistante, Fraulein Weiss, avant qu’il ne soit retrouvé mort, électrocuté en tentant de débrancher une mystérieuse machine automatique allemande, froide, rigoureuse et précise, suivant les canons de l’excellence ultime entretenus outre-rhin : elle s’appelait Kraftwerk. "


Ce serait éblouissant, avouez-le, une fresque musicale dépeinte par un fantastique conteur, comme au bon vieux temps. De toute manière, même si un tel livre existait, je suis quasi-sur que sa publication serait illégale.


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