samedi 15 mai 2010

Point édito

On me parle de beaucoup de choses. Des choses plus intéressantes les unes que les autres. Avec des amis on parlait d’écriture, de blog. 
J’ai avoué que j’en avais un, je l’ai confessé à ma plus grande honte.
On ne m’a pas demandé quel était son sujet, quelle était la vision que je tentais d'y développer de temps à autres.

J’aurais pu dire qu'à cent endroit on parlait principalement de rock et de jeunesse urbaine. 
Que je brossais des critiques d’albums de rock bâclées. Que je n’aimais pas l’ironie ni le sarcasme, que j’entretenais une prétention littéraire puérile tout bonnement scandaleuse etc…

Non, rien de tout ça. On ma demandé « C’est quoi ta ligne éditoriale ?». J’ai eu mal au crâne. 

(Aussi mal en crâne que maintenant quand j’écris à la première personne du singulier. Cet égocentrisme moche, dénué de tout raffinement, de toute pirouette stylistique. Un type d’écriture direct et simpliste, qui n’a aucune vertu narrative quand vous ne maitrisez pas la stance et le rythme de l’écriture américaine. Un style qui pâlit de mots en mots quand vous ne maitrisez par le langage d’uppercuts chorales chatoyants d’un Faulkner.)

Votre pauvre rédacteur à la petite semaine à du expliquer tout ça, devant un jury circonspect, tatillon et pointilleux. Il s’est dit à l’instant même où il déblatérait tout ça que tout ce ramassis de bêtises ne ferait pas un bon billet, mais un billet quand même, pour rassurer les anciens et mettre à la page les petits nouveaux.

Je voulais vous livrer ces règles de base sous la forme de commandements, mais le poids écrasant des monothéismes conjugués aurait été bien top lourd pour ma petite personne.
L’auteur ici présent se bornera donc à les liste comme elles viennent et s’arroge le droit personnel exclusif de les modifier selon son bon vouloir et sans aucun avertissement préalable.

On ne parle ici que de chose que l’on aime ou qui plaisent. On avale de la merde toute la journée. On ne va pas lui donner le privilège vulgaire de suinter jusque sur ces pages html.

On écrit en français par basse prétention littéraire, fainéantise et chauvinisme déplacé. C’est déjà suffisamment difficile comme ça de cultiver une personnalité dans sa langue maternelle, même si la perspective de pouvoir draguer un lectorat anglophone me plait bien.

On parlera de tout et n’importe quoi, mais on prendra soin de le maquiller habilement dernière un vernis rock et musique de jeunes, bruit, etc…

Le contenu rédigé primera toujours sur le reste.

On ne se prendra jamais la tête (comme je viens juste de le faire, oui je sais, je suis un sale con).

Voilà, c’est le genre de billet chiant à faire (et à lire, oui, pardon à tous, j’en suis conscient) mais c’est utile. Je pense que ça a du être pareil pour la pierre de Rosette, mais en plus sérieux.

Je vous laisse un truc marrant ici et un pour me faire pardonner.

A toute, pour des choses un brin plus interessantes.

Aucun commentaire: