J’ai beaucoup de vices, est l’un d’entre eux est d’écouter de la musique en faisant tout autre chose.
En été je sors le ghetto blaster et je pratique une sorte de mini golf artisanal sur mon balcon, et l’hiver je nourris mon addiction insatiable pour FIFA 2003 (en plus toujours le même match, Wolfsburg - Manchester United en finale de ligue des champions, il y a une pathologie compulsive la dessous).
C’est d’ailleurs un bon test, quand l’écoute d’un album me bouleverse au point de me détacher de mon trio d’attaquants fétiche (Klimowicz – Karhan - Monteanu), c’est que je devrai le chroniquer.
Chose vécue, chose faite, je vais vous parler ici du remarquable « My Aim is True », premier album d’un certain Declan Mac Manus, alias Elvis Costello à la ville.
Qui eût cru (à commencer par sa femme) que cet informaticien de formation travaillant dans une usine de rouge à lèvre et de crème dépilatoire ait pu devenir un des artistes et des songwriters (dans la veine de Dylan, sarcasme et intelligence) les plus doués de sa génération pourtant fertile ?
Sûrement pas les plus frileux des labels londoniens de l’époque pourtant réputés pour leur flair et leurs goûts pour le moins aventureux, qui déclinent poliment.
Il est vrai que ce petit bigleux énervé, écumant les diverses scènes Londoniennes depuis 1970 en compagnie d’amateurs et de semi pros n’a pas vraiment la bonne tronche pour des castings version 77’, en tous cas jusqu’à ce qu’il dépose une casette chez Stiff Records, sa « Honky Tonk Demo », enregistrée à mi voix tard la nuit pour ne pas réveiller son jeune fils va finalement le faire signer, avec une avance de 150 £ et un ampli Vox tout neuf à la clef.
Trois semaines plus tard il sera en couverture de magazines.
Le fruit de ces chiches mais fertiles sessions d’enregistrements va donner un disque totalement classique (chœurs et mélodies), mais sec, nerveux, tendu et épuré (vitesse rythmique, guitare féline affûtée et voix d’enragé passablement excédé) l’inscrivant totalement dans la mouvance punk, malgré des nappes de synthés adroites et malicieuses.
Toutes les chansons qui y figurent valent leur pesant d’or, énergiques, électriques et fourmillantes d’idées piquées aux grands anciens d’outre atlantique (il suffira de se procurer la riche édition double CD Rhino et profiter de très bons bonus enrichis de la susnommée démo) et d’arrangements simples, fins et directs, sans chichis.
Avec une ouverture en fanfare, cymbales et chœurs compris « Welcome to the Working Week » est une critique acide du monde du travail par cet ex employé de bureau révolté, le ton est donné froid, lucide, décalé. Ce britannique moyen se révolte contre tout ce qui pourrit la vie du Mr Smith de base, à commencer par…les femmes.
La dulcinée excessive et insatisfaite demandant toujours de l’argent « Blame it on Cain », reprochant tout et n’importe quoi pour oublier ses propres défauts « Miracle Man » et « No dancing », végète devant des séries TV stupides « She’s Watching the Detectives » et qui pour enfoncer le clou vous trompe, « I’m not Angry » (où ce coquin d’Elvis immortalise en photo les ébats avec l’amant de service depuis le placard de la chambre en vitupérant angry, angry, angry), vous largue « Pay it Back » et se marrie avec un autre « Alison ». Pauvre histrion, copie anglaise et talentueuse de Presley et de Roy Orbison malmené par la gent féminine.
Il regarde tout ce joli monde exploser en ricanant sur fond de ligne de basses groovy et de riffs aigrelets « Waiting for the End of the World », ressassant ses mythologies rockabilly «Mystery Dance» (Roméo et Juliette 50s) et tourne en dérision le leader fasciste anglais Oswald et ses tatouages en forme de croix gammées « Less Than Zero ».
On aura compris au premier coup d’œil que le bonhomme, plus fantasque qu’il ne le parait porte une attention toute particulière à son look, lunettes Buddy Holly, vestes en tweed, chemises écossaises et mocassins.
Normal qu’il concocte alors un cri du coeur scintillant et hilarant pour empêcher les anges de lui piquer ses chaussures rouges vernies préférées « (The Angels Wanna Wear my) Read Shoes ».
Vous l’aurez donc compris, la vigueur intemporelle et la justesse abrasive de cet album protège de tous les ravages du temps.
Et allez, avouez le, les lentilles, ça irrite vachement les yeux.
dimanche 25 novembre 2007
vendredi 23 novembre 2007
Le bon coté des choses
Oh qu’il est dur, de rentrer fourbu après une journée de dur labeur et de s’adonner à l’exercice épistolaire musical comme si de rien n’était.
Non, il faut que je vous parle d’autre chose, de mon poste d’observateur averti des réalités contemporaines, tout comme vous.
Vous parler de choses véridiques, bien moins fantasmée que la musique mais tout aussi subjectives.
Ce pourrait être le sujet de thèse d’un étudiant en psychologie ou en anthropologie humaine : la grève, agrégatrice de liens sociaux.
En effet l’usager averti pourra faire remarquer au téléspectateur repu d’images que les périodes de grève des transports ne se résument pas qu’à une succession de bousculades navrantes et de cohues grotesques.
On pourrait alors ce livrer à un exercice intéressant qui est celui de la sociologie de la rame, une étude des mécanismes individuels et collectifs qui régulent un minimum cette phase de tension et d’inconfort évidente qui est celle du transport collectif urbain.
La toute première phase, celle de gestation avant celle de la naissance sociale au yeux du petit microcosme de votre futur rame est celle de l’attente sur le quai.
Cette phase de l’amoncellement d’usager sur le quai est cruciale car elle détermine selon son déroulement le premier niveau de statut dont vous bénéficiez une fois grimpé dans la rame.
De nombreuses qualités sont nécessaires pour mener cette phase à bien et donc entrer dans le train dans les meilleures conditions possibles.
Celles-ci font partie du cycle intemporel de la sélection naturelle énoncé par le grand Darwin.
A savoir, la patience (attendre le train suivant sur un quai désagréable bondé de monde est déjà un petit exploit de mobilisation des ressources psychologiques et mentales, afin de se figurer que malgré toutes les apparences, l’attente résolue sera payante).
La roublardise (comment trouver un intervalle libre le long du quai en se faufilant avec la grâce d’un chat entre les voyageurs suspicieux).
La prise de risque : se rapprocher du quai garanti une des premières place à bord du train, sous risque de tomber sur les voies poussé par la foule à l’arrivé de celui-ci.
Ces qualités font exactement partie des principales évoquées par Darwin, au sujets des sujets dominants capable de faire perdurer leur descendance…Le métro perturbé, nouveau sélecteur d’individu génétiquement sains ?
Assez nauséabond tout de même.
Notre réaction d’animal politique socialisé est certainement plus admirable d’un point de vue humain et passionnel (mieux évalué par notre subconscient judéo-chrétien).
Le fait de faire preuve de tact et de sociabilité est alors reconnu dans la rame (quand il ne l'était pas sur le quai).
J’ai vu des gens dialoguer spontanément, s’arranger entre eux pour moins subir lors de arrêts suivant, se donner de l’eau et des mouchoirs, et rire.
Le sceau ultime de la connivence et de la compréhension mutuelle.
Cela ramène donc à la population de la rame, à une tranche de société française, la proximité en plus, le groupe primitif tribal solidaire et uni au sens de Lewis henry Morgan.
Un des premiers anthropologues qui a brillement décrit les différents stades d’évolution la société, ceux-ci, après quelques adaptations s’appliquent parfaitement aux grèves.
Pas la peine de partir en Amazonie ou en Nouvelle Guinée pour observer en condition une authentique tribu…
Oui les grèves ou le feu de camp de la société post moderne, un endroit où les gens se retrouvent, se resserrent et échangent.
Non, il faut que je vous parle d’autre chose, de mon poste d’observateur averti des réalités contemporaines, tout comme vous.
Vous parler de choses véridiques, bien moins fantasmée que la musique mais tout aussi subjectives.
Ce pourrait être le sujet de thèse d’un étudiant en psychologie ou en anthropologie humaine : la grève, agrégatrice de liens sociaux.
En effet l’usager averti pourra faire remarquer au téléspectateur repu d’images que les périodes de grève des transports ne se résument pas qu’à une succession de bousculades navrantes et de cohues grotesques.
On pourrait alors ce livrer à un exercice intéressant qui est celui de la sociologie de la rame, une étude des mécanismes individuels et collectifs qui régulent un minimum cette phase de tension et d’inconfort évidente qui est celle du transport collectif urbain.
La toute première phase, celle de gestation avant celle de la naissance sociale au yeux du petit microcosme de votre futur rame est celle de l’attente sur le quai.
Cette phase de l’amoncellement d’usager sur le quai est cruciale car elle détermine selon son déroulement le premier niveau de statut dont vous bénéficiez une fois grimpé dans la rame.
De nombreuses qualités sont nécessaires pour mener cette phase à bien et donc entrer dans le train dans les meilleures conditions possibles.
Celles-ci font partie du cycle intemporel de la sélection naturelle énoncé par le grand Darwin.
A savoir, la patience (attendre le train suivant sur un quai désagréable bondé de monde est déjà un petit exploit de mobilisation des ressources psychologiques et mentales, afin de se figurer que malgré toutes les apparences, l’attente résolue sera payante).
La roublardise (comment trouver un intervalle libre le long du quai en se faufilant avec la grâce d’un chat entre les voyageurs suspicieux).
La prise de risque : se rapprocher du quai garanti une des premières place à bord du train, sous risque de tomber sur les voies poussé par la foule à l’arrivé de celui-ci.
Ces qualités font exactement partie des principales évoquées par Darwin, au sujets des sujets dominants capable de faire perdurer leur descendance…Le métro perturbé, nouveau sélecteur d’individu génétiquement sains ?
Assez nauséabond tout de même.
Notre réaction d’animal politique socialisé est certainement plus admirable d’un point de vue humain et passionnel (mieux évalué par notre subconscient judéo-chrétien).
Le fait de faire preuve de tact et de sociabilité est alors reconnu dans la rame (quand il ne l'était pas sur le quai).
J’ai vu des gens dialoguer spontanément, s’arranger entre eux pour moins subir lors de arrêts suivant, se donner de l’eau et des mouchoirs, et rire.
Le sceau ultime de la connivence et de la compréhension mutuelle.
Cela ramène donc à la population de la rame, à une tranche de société française, la proximité en plus, le groupe primitif tribal solidaire et uni au sens de Lewis henry Morgan.
Un des premiers anthropologues qui a brillement décrit les différents stades d’évolution la société, ceux-ci, après quelques adaptations s’appliquent parfaitement aux grèves.
Pas la peine de partir en Amazonie ou en Nouvelle Guinée pour observer en condition une authentique tribu…
Oui les grèves ou le feu de camp de la société post moderne, un endroit où les gens se retrouvent, se resserrent et échangent.
samedi 17 novembre 2007
Quand j'entends siffler le train...(part 2)
En ces temps difficiles de grève, l’usager régulier du RER A que je suis n’a d’autre choix que d’emprunter la très moderne mais en ce moment très bondée ligne 1 du métropolitain parisien.
Cette ligne, jeune et récente (le modèle de rame MP89CC chroniquée est ici celui Alsthom 1996 à articulation métallique mouvante à ne pas confondre avec celle à soufflet), son isolation est très bonne, en effet les sons de basse médium et sifflements dus aux accélérations sont très bien étouffés et réduits au minimum.
Les moindres notes de guitares de John Cipollina sur l’intro de « Pawnshop Man » sont totalement audibles.
Par contre dès que les fenêtres d’aération à clapet sont ouvertes on assiste à un festival de bruits plus désagréables les uns que les autres, en particulier les crissements forts des bandes de roulement en caoutchouc des roues, dans les phases d’accélérations et de freinage.
Ces bandes d’accélération épargnent à l’usager des vibrations désagréables mais produit un son strident horrible réduisant en miettes n’importe quel morceau de Bright Eyes ou de Elvis Costello.
Les fans hardcore de Megadeth, Def Leppard et Sepultura seront moins dérangés.
Si vous avez réussi à vous glisser par chance dans une de ces rames, évitez donc les emplacements proches des fenêtres bien que même ces systèmes d’articulation ont tendance à produire un grincement sec sous contrainte importante (tendez l’oreille aux abords de Bastille…), ou alors pour le modèle à soufflet de produire des sons de ballottements caoutchoutés et de bruissements quand ils frottent.
Les ajustements intérieurs sont dignes d’une voiture allemande, pas d’extincteur qui tinte, ni de porte qui vibre et grelotte.
Reste à aborder la tonalité du « bip » de fermeture automatique des portes absolument insoutenable, probablement fait pour être entendu dans n’importe quelle situation, même durant le solo de Hendrix situé à 1 :54 sur Hey Joe.
Petite proposition aux directeurs de la RATP : pourquoi ne pas mettre à la place un petit morceau de musique sympa, les Beatles ça plait à tout le monde non ?
Personnellement je propose un extrait de « Magical Mystery Tour », vous savez le refrain commençant par Come on…yeah!
Ce serait plus gai, par les temps qui courent.
Cette ligne, jeune et récente (le modèle de rame MP89CC chroniquée est ici celui Alsthom 1996 à articulation métallique mouvante à ne pas confondre avec celle à soufflet), son isolation est très bonne, en effet les sons de basse médium et sifflements dus aux accélérations sont très bien étouffés et réduits au minimum.
Les moindres notes de guitares de John Cipollina sur l’intro de « Pawnshop Man » sont totalement audibles.
Par contre dès que les fenêtres d’aération à clapet sont ouvertes on assiste à un festival de bruits plus désagréables les uns que les autres, en particulier les crissements forts des bandes de roulement en caoutchouc des roues, dans les phases d’accélérations et de freinage.
Ces bandes d’accélération épargnent à l’usager des vibrations désagréables mais produit un son strident horrible réduisant en miettes n’importe quel morceau de Bright Eyes ou de Elvis Costello.
Les fans hardcore de Megadeth, Def Leppard et Sepultura seront moins dérangés.
Si vous avez réussi à vous glisser par chance dans une de ces rames, évitez donc les emplacements proches des fenêtres bien que même ces systèmes d’articulation ont tendance à produire un grincement sec sous contrainte importante (tendez l’oreille aux abords de Bastille…), ou alors pour le modèle à soufflet de produire des sons de ballottements caoutchoutés et de bruissements quand ils frottent.
Les ajustements intérieurs sont dignes d’une voiture allemande, pas d’extincteur qui tinte, ni de porte qui vibre et grelotte.
Reste à aborder la tonalité du « bip » de fermeture automatique des portes absolument insoutenable, probablement fait pour être entendu dans n’importe quelle situation, même durant le solo de Hendrix situé à 1 :54 sur Hey Joe.
Petite proposition aux directeurs de la RATP : pourquoi ne pas mettre à la place un petit morceau de musique sympa, les Beatles ça plait à tout le monde non ?
Personnellement je propose un extrait de « Magical Mystery Tour », vous savez le refrain commençant par Come on…yeah!
Ce serait plus gai, par les temps qui courent.
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jeudi 15 novembre 2007
L' école de Palo Alto
Parceque nous sommes tous des névrosés monomaniaques polymorphes bornés, si je vous jure, je vais vous parler encore une fois de plus de mes chouchoutes de la côte ouest, oui, encore et toujours les indécrotables Donnas.
Vous commencez à en avoir l'habitude, je chronique de manière tordue les albums qui ont eu le malheur d'échoir entre mes mains (non pas tous non plus, mais quelques uns).
Certains de ceux ci sont beaux, étonnants, originaux, surprenants, puissants, dérangeants, fondateurs, appliqués voire des fois totalement fucked up.
On oublie trop souvent les albums à valeur de documents historiques, dénués de toute prétention harmonique et de concept global tenant la route, en faisant une oeuvre d'art spontané totale, un instantané sans chichis.
Quand j'évoque cette catégorie, mon interlocuteur me répondra benoitement:
"Bah et les lives alors?".
Il aura alors raison, mais en parcourant les plus grands lives de tous les temps le mélomane s'apercevra de deux choses: dans un premier cas les lives proposant la meilleure performance d'atiste et la meilleure qualité d'écoute sont dans la plupart des cas remasterisés, remixés, voire purement et simplement réenregistrés (le très bon "Live At Leeds" des Who qui n'en est pas un).
Dans le deuxième cas, les prises ont été murement préparées, la meilleure salle choisie et les musiciens brieffés et appliqués.
Là la notion de document historique perd tout son sens, n'étant plus un instantané retranscrivant fidèlement un moment, un lieu, un événement.
Imaginez une seconde un cadreur américain brieffant un pilote de zéro japonais pile avant Pearl Harbor :
"Bon alors là Nakamura tu nous fais d'abord un beau passage à basse altitude en règle, un demi tonneau renversé à droite, deux passes de mitraillages sur le cuirassier Arizona, tu remontes à 2000 pieds et tu balance ta bombe en plein sur un reservoir d'essence du port et tu repars en trombe, all right?".
Alors qu'en vrai je pauvre mec se pointe, balance sa bombe à toute allure et se barre avant qu'une escadre entière de P 40 lui tombe dessus.
Là c'est un document historique, c'est ce qui se passe en vrai, c'est le cas de cet album.
Putain ce parrèlle dogfight = concert de rock me plait vachement, tout est là, quand les types jouent leur vie dans la seconde, oui ou fuck.
Trève de digressions passionées, revenons à nos copines californiennes avec un petit retour dans le temps (je me permet la bio parce que c'est un groupe peu connu en France et cela n'a jamais été fait auparavant, eh oui il y a ce moine copiste grégorien qui someille en moi).
Tout commence pour elles lors d'un banal concert organisé par les profs à l'heure du lunch, les gosses du lycée d'embarcadero road n'en reviennent pas: quatre freaks féminines improbables grimpent sur la scène et attaquent bille en tête une cover d'un titre des très confidentiels Shonen Knives (un power trio japonais féminin).
Leur inéxperience n'a d'égal que l'energie délivrée sur scène et les pires rumeurs se mettent à courrir sur ces asociales de première catégorie: elles seraient gouines, sous crack, héroine, cocaine, des satanistes, et Ozzy Osborne serait le père de la bassiste...diantre.
L'affaire est bien partie, et après avoir écumé quelques clubs elle arrive aux oreilles d'un producteur-manager-songwriter à mi temps et accessoirement disc jockey de radio X, une radio indé de Stanford, Darren Raffaelli (d'ailleurs mort recemment).
Très vite, des premiers EP estampillées Super Teem! sortent et échouent dans les bureaux du mythique label Loukout ! records qui a signé les premières sensations pop punk de la baie de SF, parmi eux des pointures comme Green Day, Rancid, the Eyeliners et la plus anecdotique Mr. T Experience.
L'album "the Donnas" est le fruit des séances d'enregistrement des premiers EP et du début et de leur collaboration avec Loukoot! d'où le coté fourre tout et assemblage sauvage de ce dique composé d'en tout 23 chansons (la plus courte 1:10) montrant au début les séances studio et à la fin des lives à la qualité sonique capable de pousser au suicide les plus audiophiles d'entre vous.
Car oui, manque de temps, d'argent, d'experience vont réduire le potentiel musical de cet album.
Même si la prise de son parait bonne,les batteries rondes et chaleureuses de Torry castellano rendent bien, la basse langoureuse de Maya Ford se tient, mais par contre le son de guitare d'Alison Robertson est bourré de reverb (saturant completement les pauvres micros premiers prix et faisant couler tout le mix, n'est pas Phil Spector qui veut) noyant la voix sublimement morveuse de Brett Anderson. Adeptes du raw power vous êtes servi.
Pas la peine de disserter sur toutes les chansons, (ce que je ferais avec plaisir mais j'ai pitié de vous) ces anthems punk Ramones modernes se ressemblent toutes.
Les thèmes chers au Donnas jusqu'à maintenant y sont déjà, ils tiennent en peu de mots, pièces choisies:
- La consommation régulière d'alcool et de drogues douces "Everybody's Smoking Cheeba":
Every son and every daughter's, Growing cheeba in their locker, Gimme gimme, gimme gimme, It's the herb that we must see yeah, Everybody's smoking cheeba
- La fête "Friday Fun":Hey hey, I'm gonna get a Friday, Gonna get a Friday fun
- La haine et le rejet total des autres "I wanna be Unabomber":I hate all the kids at school, They all think that they're so cool, They just like to sit and taunt me, Turn those kids into salami
- L'amour incandescent. "I'm Gonna Make Him Mine"
He's so glitchy, he's so cool, He's the rabbest in the school, When I see him walk our way, My friends all talk and I don't know what to say.
On se fera aussi un plaisir de visionner le clip de "Get Rid of That Girl" totalement kitsch et décalé.
La force supplémentaire me poussant à chroniquer cet album est bien sûr la forte charge emotionnelle evidente et sincère délivrée par le combo.
Cette impression qu'il joue, sa vie sur chaque morceau, bouleversé par chaque chagrin d'amour et implorant les dieux de la fête dans des bratty songs hysteriques.
Le tout baigné dans un parfum de bubblegum trident quasi odieux et le soleil de californie qui cogne.
Vous y etes, vous savez maintenant que grandir en californie n'est pas the OC, guetto de bourges, mais San Mateo, Oakland et San Jose, ce triangle d'or de la baie faisant de vous un sale kid avide de stupre, de luxure et de rock and roll.
Un peu ce que vous êtes déjà, l'académie de Créteil en moins.
Vous commencez à en avoir l'habitude, je chronique de manière tordue les albums qui ont eu le malheur d'échoir entre mes mains (non pas tous non plus, mais quelques uns).
Certains de ceux ci sont beaux, étonnants, originaux, surprenants, puissants, dérangeants, fondateurs, appliqués voire des fois totalement fucked up.
On oublie trop souvent les albums à valeur de documents historiques, dénués de toute prétention harmonique et de concept global tenant la route, en faisant une oeuvre d'art spontané totale, un instantané sans chichis.
Quand j'évoque cette catégorie, mon interlocuteur me répondra benoitement:
"Bah et les lives alors?".
Il aura alors raison, mais en parcourant les plus grands lives de tous les temps le mélomane s'apercevra de deux choses: dans un premier cas les lives proposant la meilleure performance d'atiste et la meilleure qualité d'écoute sont dans la plupart des cas remasterisés, remixés, voire purement et simplement réenregistrés (le très bon "Live At Leeds" des Who qui n'en est pas un).
Dans le deuxième cas, les prises ont été murement préparées, la meilleure salle choisie et les musiciens brieffés et appliqués.
Là la notion de document historique perd tout son sens, n'étant plus un instantané retranscrivant fidèlement un moment, un lieu, un événement.
Imaginez une seconde un cadreur américain brieffant un pilote de zéro japonais pile avant Pearl Harbor :
"Bon alors là Nakamura tu nous fais d'abord un beau passage à basse altitude en règle, un demi tonneau renversé à droite, deux passes de mitraillages sur le cuirassier Arizona, tu remontes à 2000 pieds et tu balance ta bombe en plein sur un reservoir d'essence du port et tu repars en trombe, all right?".
Alors qu'en vrai je pauvre mec se pointe, balance sa bombe à toute allure et se barre avant qu'une escadre entière de P 40 lui tombe dessus.
Là c'est un document historique, c'est ce qui se passe en vrai, c'est le cas de cet album.
Putain ce parrèlle dogfight = concert de rock me plait vachement, tout est là, quand les types jouent leur vie dans la seconde, oui ou fuck.
Trève de digressions passionées, revenons à nos copines californiennes avec un petit retour dans le temps (je me permet la bio parce que c'est un groupe peu connu en France et cela n'a jamais été fait auparavant, eh oui il y a ce moine copiste grégorien qui someille en moi).
Tout commence pour elles lors d'un banal concert organisé par les profs à l'heure du lunch, les gosses du lycée d'embarcadero road n'en reviennent pas: quatre freaks féminines improbables grimpent sur la scène et attaquent bille en tête une cover d'un titre des très confidentiels Shonen Knives (un power trio japonais féminin).
Leur inéxperience n'a d'égal que l'energie délivrée sur scène et les pires rumeurs se mettent à courrir sur ces asociales de première catégorie: elles seraient gouines, sous crack, héroine, cocaine, des satanistes, et Ozzy Osborne serait le père de la bassiste...diantre.
L'affaire est bien partie, et après avoir écumé quelques clubs elle arrive aux oreilles d'un producteur-manager-songwriter à mi temps et accessoirement disc jockey de radio X, une radio indé de Stanford, Darren Raffaelli (d'ailleurs mort recemment).
Très vite, des premiers EP estampillées Super Teem! sortent et échouent dans les bureaux du mythique label Loukout ! records qui a signé les premières sensations pop punk de la baie de SF, parmi eux des pointures comme Green Day, Rancid, the Eyeliners et la plus anecdotique Mr. T Experience.
L'album "the Donnas" est le fruit des séances d'enregistrement des premiers EP et du début et de leur collaboration avec Loukoot! d'où le coté fourre tout et assemblage sauvage de ce dique composé d'en tout 23 chansons (la plus courte 1:10) montrant au début les séances studio et à la fin des lives à la qualité sonique capable de pousser au suicide les plus audiophiles d'entre vous.
Car oui, manque de temps, d'argent, d'experience vont réduire le potentiel musical de cet album.
Même si la prise de son parait bonne,les batteries rondes et chaleureuses de Torry castellano rendent bien, la basse langoureuse de Maya Ford se tient, mais par contre le son de guitare d'Alison Robertson est bourré de reverb (saturant completement les pauvres micros premiers prix et faisant couler tout le mix, n'est pas Phil Spector qui veut) noyant la voix sublimement morveuse de Brett Anderson. Adeptes du raw power vous êtes servi.
Pas la peine de disserter sur toutes les chansons, (ce que je ferais avec plaisir mais j'ai pitié de vous) ces anthems punk Ramones modernes se ressemblent toutes.
Les thèmes chers au Donnas jusqu'à maintenant y sont déjà, ils tiennent en peu de mots, pièces choisies:
- La consommation régulière d'alcool et de drogues douces "Everybody's Smoking Cheeba":
Every son and every daughter's, Growing cheeba in their locker, Gimme gimme, gimme gimme, It's the herb that we must see yeah, Everybody's smoking cheeba
- La fête "Friday Fun":Hey hey, I'm gonna get a Friday, Gonna get a Friday fun
- La haine et le rejet total des autres "I wanna be Unabomber":I hate all the kids at school, They all think that they're so cool, They just like to sit and taunt me, Turn those kids into salami
- L'amour incandescent. "I'm Gonna Make Him Mine"
He's so glitchy, he's so cool, He's the rabbest in the school, When I see him walk our way, My friends all talk and I don't know what to say.
On se fera aussi un plaisir de visionner le clip de "Get Rid of That Girl" totalement kitsch et décalé.
La force supplémentaire me poussant à chroniquer cet album est bien sûr la forte charge emotionnelle evidente et sincère délivrée par le combo.
Cette impression qu'il joue, sa vie sur chaque morceau, bouleversé par chaque chagrin d'amour et implorant les dieux de la fête dans des bratty songs hysteriques.
Le tout baigné dans un parfum de bubblegum trident quasi odieux et le soleil de californie qui cogne.
Vous y etes, vous savez maintenant que grandir en californie n'est pas the OC, guetto de bourges, mais San Mateo, Oakland et San Jose, ce triangle d'or de la baie faisant de vous un sale kid avide de stupre, de luxure et de rock and roll.
Un peu ce que vous êtes déjà, l'académie de Créteil en moins.
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dimanche 11 novembre 2007
Did you say new wave ?
A pal living in Spain and another in Brussels told me that my modest blog was starting to be red worldwide.
So much pressure over my tiny shoulders…
Well I’ll try to post here in English more often, but you know when you come back from work it’s hard to start writing new reviews and chronicles.
In the objective to spread out there some cool musical knowledge, I’ll try to talk about French (or European) musical and cultural exceptions…if I consider them valuable.
If you know some cool bands in others countries, please let me know, I’m eager to discover new pop rock sensations that you’ve heard about.
Let’s get back to the music; the band is called Nouvelle Vague (New Wave in English).
All the concept of this collective is to play some new wave and Punk bands covers, in a bossa nova, pop, electro and definitely jazzy way.
The result is quite surprising.
All the great bands like the Clash, the Undertones, the Dead Kennedys, XTC, Joy Division, the Cure, and PIL… of this period are covered.
Some people said many things about this project like denaturalisation, jeopardy of the sacred punk rock heritage, a classy amusement or a funnier one “a stylish arty joke for bobos”.
The last one is not totally false but you know if you stop listening music because of the average audience, I’d certainly burn my collection of Blondie (again), Wampas and Ramones (new idols of the annoying more than threatening Parisian baby rockers) records.
This new approach brings a brand new sound to famous songs like “Guns of Brixton”
A realistic and dramatically banal scene of everyday life becomes a slow cynic jazz anthem, like this guy lying on the pavement, shot to death.
In the case of “Love Will Tear Us Apart”, the unfortunately conventional evidence of arty Parisian good taste, is supported by some shiny Caribbean percussions, a girl is taking the micro and sings her shattered love in a delicate and sensitive way.
If the regretted Ian Curtis would have heard that before, well maybe the rock history could have been richer.
Nevertheless, don’t think that is album is just an accumulation of sad and depressing songs always dealing with death and deceived love.
The cover of the Dead Kennedys “Too Drunk to fuck” is a real breeze of fresh air: a tipsy girl is telling you about her crazy night, helped by the some realistic party noises and some rich vocabulary that you’ll recognize if you’re used to French parties.
“This Is Not A Love song” sang years ago by the great John Lydon himself is not a pust punk joke anymore but a great slow beat love song, and almost 30 years after finally smoothly sung.
“Teenage kicks”, already mentioned in this blog sounds like a Buena Vista Social club bossa nova composition.
Yes, no more great booming drum parts or raging and aggressive guitars to carry these beautiful texts, but acoustics guitars, congas, keyboards, marimbas, accordion, and exotic night noises.
You’re not standing in the grey and freezing streets of the Anglo saxon world anymore but on the sunny beaches of Cuba, Brazil or Mexico.
Marc Collin and Olivier Libaux already had a great idea trying to give a new style to those songs by mixing influencees, but the second one is to give the mic’ to several talented French females singers, using perfectly their sexy and groovy voice tone among them, Camille (better than usal), Mélanie Plain or Marina.
Finally, despite all their defaults, those punks knew how to write some poetry, to paraphrase someone, dancing on a stash of shit.
Now you can do it on a stash of sand.
So much pressure over my tiny shoulders…
Well I’ll try to post here in English more often, but you know when you come back from work it’s hard to start writing new reviews and chronicles.
In the objective to spread out there some cool musical knowledge, I’ll try to talk about French (or European) musical and cultural exceptions…if I consider them valuable.
If you know some cool bands in others countries, please let me know, I’m eager to discover new pop rock sensations that you’ve heard about.
Let’s get back to the music; the band is called Nouvelle Vague (New Wave in English).
All the concept of this collective is to play some new wave and Punk bands covers, in a bossa nova, pop, electro and definitely jazzy way.
The result is quite surprising.
All the great bands like the Clash, the Undertones, the Dead Kennedys, XTC, Joy Division, the Cure, and PIL… of this period are covered.
Some people said many things about this project like denaturalisation, jeopardy of the sacred punk rock heritage, a classy amusement or a funnier one “a stylish arty joke for bobos”.
The last one is not totally false but you know if you stop listening music because of the average audience, I’d certainly burn my collection of Blondie (again), Wampas and Ramones (new idols of the annoying more than threatening Parisian baby rockers) records.
This new approach brings a brand new sound to famous songs like “Guns of Brixton”
A realistic and dramatically banal scene of everyday life becomes a slow cynic jazz anthem, like this guy lying on the pavement, shot to death.
In the case of “Love Will Tear Us Apart”, the unfortunately conventional evidence of arty Parisian good taste, is supported by some shiny Caribbean percussions, a girl is taking the micro and sings her shattered love in a delicate and sensitive way.
If the regretted Ian Curtis would have heard that before, well maybe the rock history could have been richer.
Nevertheless, don’t think that is album is just an accumulation of sad and depressing songs always dealing with death and deceived love.
The cover of the Dead Kennedys “Too Drunk to fuck” is a real breeze of fresh air: a tipsy girl is telling you about her crazy night, helped by the some realistic party noises and some rich vocabulary that you’ll recognize if you’re used to French parties.
“This Is Not A Love song” sang years ago by the great John Lydon himself is not a pust punk joke anymore but a great slow beat love song, and almost 30 years after finally smoothly sung.
“Teenage kicks”, already mentioned in this blog sounds like a Buena Vista Social club bossa nova composition.
Yes, no more great booming drum parts or raging and aggressive guitars to carry these beautiful texts, but acoustics guitars, congas, keyboards, marimbas, accordion, and exotic night noises.
You’re not standing in the grey and freezing streets of the Anglo saxon world anymore but on the sunny beaches of Cuba, Brazil or Mexico.
Marc Collin and Olivier Libaux already had a great idea trying to give a new style to those songs by mixing influencees, but the second one is to give the mic’ to several talented French females singers, using perfectly their sexy and groovy voice tone among them, Camille (better than usal), Mélanie Plain or Marina.
Finally, despite all their defaults, those punks knew how to write some poetry, to paraphrase someone, dancing on a stash of shit.
Now you can do it on a stash of sand.
samedi 10 novembre 2007
Soft hearted Florent
One of my best friends just released a record called “Between love and hate”.
And when I say best friend (not the facebook ones) I really mean it we know each other for like 6 years and I’m twenty.
It counts no shit.
I always knew that someday I’ll write about him, on this silly blog or in some notebook I have.
And believe me it’s hard, have you noticed how easily we write thousands empty words per day: course notes, work stuff, memos, grocery list... life is unfair.
Now enough talk about my lame ass impressions.
He released a short indie pop record entirely made by him and some friends
The first time I’ve listened to this album, I was thinking yes, again a piece of fine music.
I liked the melodies, the warm voice, the clever ideas pigmenting the thing, the artisan recording, the classical indie sound production, but…
There was something wrong.
It was a damn hippie thing, full of fucking sweetness, fucking joy, fucking sun, fucking love, fucking bees, fucking peace…and there’s a rainbow drown on it.
But I realised I was certainly to prompt to judge, the funny thing is that self assured people don’t judge people.
I need some nuance, some contrast; yes it’s the key of this album, nuance to listen each one and every detail punctuating this effort.
The first track is a classic slow rock and old fashioned motion, you run in a black and white movie.
We’re running after a teenage love a first crush, a glimpse that can leave anytime and never come back.
You’re running after that during the all song, the drums kicks hard like your heart beating on those moments of doubt and hope.
And you can’t stop, if you do, you die, that’s one of the things life is about.
The second tune, “A Story” is a slow and melancholic song, crying on the things that usually leave, like great ideas, meetings and great speeches and the loner sings disabused, describing a lost heaven watching the fire burn.
The third one is a more jazzy song, led by a voluptuous and lazy ride cymbal and a repeating acid guitar part; the modified responding voices create a kaleidoscopic impression directly inspired by the Beatles (“Strawberry Fields” and “Yellow Submarine”).
“Flower” is a totally minimalist, early Velvet inspired song, are you high listening to some music or just dreaming in your bed, and to sleepy to wake up?
The song “For all the World” mixes a hard beat and an aerial melody, which sometimes gets all wild and nervous, like anger again yourself and a sudden relief, like if everything was possible again, like a shiny rebirth, the promises of sunrises.
The sixth and last one, the final explanation of the album, like floating in time and space wondering about the thin line existing between love and hate, two things for what men live and die for, and finally what if this line was someone we knew?
Love love, love like four brits said long time ago.
After all his guy is not a hippie, he’s a romantic, and not the silliest one.
And when I say best friend (not the facebook ones) I really mean it we know each other for like 6 years and I’m twenty.
It counts no shit.
I always knew that someday I’ll write about him, on this silly blog or in some notebook I have.
And believe me it’s hard, have you noticed how easily we write thousands empty words per day: course notes, work stuff, memos, grocery list... life is unfair.
Now enough talk about my lame ass impressions.
He released a short indie pop record entirely made by him and some friends
The first time I’ve listened to this album, I was thinking yes, again a piece of fine music.
I liked the melodies, the warm voice, the clever ideas pigmenting the thing, the artisan recording, the classical indie sound production, but…
There was something wrong.
It was a damn hippie thing, full of fucking sweetness, fucking joy, fucking sun, fucking love, fucking bees, fucking peace…and there’s a rainbow drown on it.
But I realised I was certainly to prompt to judge, the funny thing is that self assured people don’t judge people.
I need some nuance, some contrast; yes it’s the key of this album, nuance to listen each one and every detail punctuating this effort.
The first track is a classic slow rock and old fashioned motion, you run in a black and white movie.
We’re running after a teenage love a first crush, a glimpse that can leave anytime and never come back.
You’re running after that during the all song, the drums kicks hard like your heart beating on those moments of doubt and hope.
And you can’t stop, if you do, you die, that’s one of the things life is about.
The second tune, “A Story” is a slow and melancholic song, crying on the things that usually leave, like great ideas, meetings and great speeches and the loner sings disabused, describing a lost heaven watching the fire burn.
The third one is a more jazzy song, led by a voluptuous and lazy ride cymbal and a repeating acid guitar part; the modified responding voices create a kaleidoscopic impression directly inspired by the Beatles (“Strawberry Fields” and “Yellow Submarine”).
“Flower” is a totally minimalist, early Velvet inspired song, are you high listening to some music or just dreaming in your bed, and to sleepy to wake up?
The song “For all the World” mixes a hard beat and an aerial melody, which sometimes gets all wild and nervous, like anger again yourself and a sudden relief, like if everything was possible again, like a shiny rebirth, the promises of sunrises.
The sixth and last one, the final explanation of the album, like floating in time and space wondering about the thin line existing between love and hate, two things for what men live and die for, and finally what if this line was someone we knew?
Love love, love like four brits said long time ago.
After all his guy is not a hippie, he’s a romantic, and not the silliest one.
Libellés :
between love and hate,
flo brown,
florent claudot,
indie pop
jeudi 8 novembre 2007
Girls just wanna have fun
Yeah, woohoo, finally, after like 3 years of long and painful wait, the Donnas, the lively priestess of rock and roll came to our good old town of Paris to rock the place!
I bet that you can’t even picture the shock I felt when a friend of mine told me during an alcoholic night that they we’re going to tour in Europe.
I directly bought my tickets.
And yesterday night I wasn’t deceived when I saw with a couple of friends those ladies rocking the stage.
It was definitely pure energy and wild rock and roll delivered with a very cool and nice attitude. Dude they were really close of us, I’ll certainly post about them someday.
It was just awesome in every way.
The tour is called the Feather Nation Tour.
Where should I get my brand new passport?
I bet that you can’t even picture the shock I felt when a friend of mine told me during an alcoholic night that they we’re going to tour in Europe.
I directly bought my tickets.
And yesterday night I wasn’t deceived when I saw with a couple of friends those ladies rocking the stage.
It was definitely pure energy and wild rock and roll delivered with a very cool and nice attitude. Dude they were really close of us, I’ll certainly post about them someday.
It was just awesome in every way.
The tour is called the Feather Nation Tour.
Where should I get my brand new passport?
Libellés :
allison robertson,
brett anderson,
Hard rock,
maya ford,
palo alto,
the donnas,
torry castellano
dimanche 4 novembre 2007
Exercice 5 p 237: Les lignes parrallèles
Alors voilà, dès que je fais montre de ma passion dévorante pour la chanteuse blondie et son fantastique groupe éponyme on me jette à la gueule un tas de trucs: ringard, trop 80’s, trop fluo, trop glam, trop facile, trop pop.
J’ai même entendu parler d’Avril Lavigne new wave. Imaginez ma mine outrée.
Alors comme ça un des plus groupes les plus new wave du punk, ou le plus punk des groupes new wave ne serait-ce qu’une grotesque farce commerciale et putassière ?
Eh bien je m’insurge, croyez vous qu’un des groupes les plus familiers du regretté CBGB ait été accueilli les bras grands ouverts par un public difficile et exigeant, nourri au bon grain côte Est arty sans raison?
Laissez moi vous dire que les deux allumés de Suicide eux faisaient cartons pleins de molards tous les soirs, détestés par tous.
Loin de moi toute démagogie (le peuple a toujours raison & co), mais quand même, il devait y avoir un truc …ouais une sorte de déclic innocent et romantique, juvénile, quasi candide.
Une gamine débarquant de son coin de Floride à New York, dotée d’une furieuse envie d’en découdre et élevée à la variété 60’s la plus diverse.
Elle s’entoure d’un gang appliqué, incisif, parfois fantasque, cultivant ses références et terriblement efficace à coups de sonorités classiques et de rythmes inédits.
Blondie (et son groupe) c’est le trait d’union parfait entre punk, post punk et musique 80’s (synthés, carillons et lasers).
Une sorte d’hybride inclassable évoquant l’admiration chez les uns et dégoût chez les autres.
On rompait enfin avec le punk rock tournant en rond, devenant une blague au même titre que ses ancêtres et renouant avec un objectif mélodique clairement affichée sur des bases nouvelles. Apportant quelque chose de dansant et frais.
Sans finir dans le Boy Georges (sans déconner les mecs).
Mais alors pourquoi chroniquer cet album si en premier ?
Eh bien c’est simple, c’est le premier album vraiment grand public de Blondie, s’efforçant de sortir des limites un brin étriquées de l’intelligentsia new yorkaise.
Le groupe va rompre avec les habitudes et choisi d’être produit par le très propre sur lui Mike Chapman, le père musical de Suzi Quatro et producteur de Sweet qui arrive a faire ressortir la voix grave et sensuelle de Debbie et lui donner toute son ampleur sur un large spectre, nostalgie « Picture This » et « Go Away », minauderie « I’m Gonna Love You Too »et menaces définitives comprises « One Way or Another ».
Mention spéciale pour le batteur Clement Burke, futur Ramone qui tient son groupe en l’air, le sauve in extremis de dangereux châteaux de cartes mélodiques du début à la fin de l’album avec une force incroyable.
La playlist de Parallel Lines reste new yorkaise, c’est un veritable melting pot, claviers stressants et crissements terminaux « Fade Away and Radiate », guitares bien pendues « Hanging On The Telephone », rythmique punk « 11 :59 » (bientôt l’heure du crime, diantre) et « Will Anything Happen ? », claviers dancing et disco avec le hit radiomical « Heart of Glass ».
On remarquera aussi avec joie les pointes d’humour et sarcasme « I Know But I Don’t Know » coutumières du groupe.
Depuis l’écoute de cet album, j’aime entendre le téléphone sonner occupé et j’attends, j’attends en pensant à une vieille amie de New York, et je fredonne…
Pumping like a fugitive in cover from the night
J’ai même entendu parler d’Avril Lavigne new wave. Imaginez ma mine outrée.
Alors comme ça un des plus groupes les plus new wave du punk, ou le plus punk des groupes new wave ne serait-ce qu’une grotesque farce commerciale et putassière ?
Eh bien je m’insurge, croyez vous qu’un des groupes les plus familiers du regretté CBGB ait été accueilli les bras grands ouverts par un public difficile et exigeant, nourri au bon grain côte Est arty sans raison?
Laissez moi vous dire que les deux allumés de Suicide eux faisaient cartons pleins de molards tous les soirs, détestés par tous.
Loin de moi toute démagogie (le peuple a toujours raison & co), mais quand même, il devait y avoir un truc …ouais une sorte de déclic innocent et romantique, juvénile, quasi candide.
Une gamine débarquant de son coin de Floride à New York, dotée d’une furieuse envie d’en découdre et élevée à la variété 60’s la plus diverse.
Elle s’entoure d’un gang appliqué, incisif, parfois fantasque, cultivant ses références et terriblement efficace à coups de sonorités classiques et de rythmes inédits.
Blondie (et son groupe) c’est le trait d’union parfait entre punk, post punk et musique 80’s (synthés, carillons et lasers).
Une sorte d’hybride inclassable évoquant l’admiration chez les uns et dégoût chez les autres.
On rompait enfin avec le punk rock tournant en rond, devenant une blague au même titre que ses ancêtres et renouant avec un objectif mélodique clairement affichée sur des bases nouvelles. Apportant quelque chose de dansant et frais.
Sans finir dans le Boy Georges (sans déconner les mecs).
Mais alors pourquoi chroniquer cet album si en premier ?
Eh bien c’est simple, c’est le premier album vraiment grand public de Blondie, s’efforçant de sortir des limites un brin étriquées de l’intelligentsia new yorkaise.
Le groupe va rompre avec les habitudes et choisi d’être produit par le très propre sur lui Mike Chapman, le père musical de Suzi Quatro et producteur de Sweet qui arrive a faire ressortir la voix grave et sensuelle de Debbie et lui donner toute son ampleur sur un large spectre, nostalgie « Picture This » et « Go Away », minauderie « I’m Gonna Love You Too »et menaces définitives comprises « One Way or Another ».
Mention spéciale pour le batteur Clement Burke, futur Ramone qui tient son groupe en l’air, le sauve in extremis de dangereux châteaux de cartes mélodiques du début à la fin de l’album avec une force incroyable.
La playlist de Parallel Lines reste new yorkaise, c’est un veritable melting pot, claviers stressants et crissements terminaux « Fade Away and Radiate », guitares bien pendues « Hanging On The Telephone », rythmique punk « 11 :59 » (bientôt l’heure du crime, diantre) et « Will Anything Happen ? », claviers dancing et disco avec le hit radiomical « Heart of Glass ».
On remarquera aussi avec joie les pointes d’humour et sarcasme « I Know But I Don’t Know » coutumières du groupe.
Depuis l’écoute de cet album, j’aime entendre le téléphone sonner occupé et j’attends, j’attends en pensant à une vieille amie de New York, et je fredonne…
Pumping like a fugitive in cover from the night
Take it down the freeway like a bullet to the ocean
Wait until the morning, take tomorrow by the hand
Take it down the highway like a rocket to the ocean, we can run…
Libellés :
Blondie,
Chris Stein,
Clement Burke,
Debbie Harry,
Gary Valentine,
Jimmy Destri,
new wave,
New York,
punk
samedi 3 novembre 2007
Guten Abend, Bonsoir.
I don’t know if many fellows out of France and Germany can get this wonderful TV channel called Arte.
But for some of you out there those shorts intro words can seem familiar.
I’ve got to confess, I’m a great fan of it, especially of some daily and monthly rendezvous.
And because there's not only music in life here are my favourites:
The first one is the Arte Kultur starring Annette Gerlach and Elise Chassaing, right after the Arte info, airing at 9 p.m, Paris time, it’s really cool to watch this kind of culture mash up, I discovered Ken Loach and Lars Von Triers thanks to that show.
And, cherry on top, both of the hosts are pretty.
Metropolis is cool too; even if the opening credits scared the crap out of me when I was a kid (it was featuring a scene of Metropolis, a movie by Fritz Lang, a filmed in black and white futurist city like they were dreaming it in the 30’s).
(Personal message for Flo they’re talking about Andrew bird tomorrow night, gotta record it).
I’m an history fan too and les mercredis de l’histoire (history Wednesdays) are always very educative and all the subjects are always treated without any concession.
And last but not least, Tracks, the great weekly underground cultural happening, it’s aired late on the evening but It’s always a very to good way to discover good artists, and to follow some of your favourite and hardly known ones.
It’s good and really funny when you watch late in the evening some weirdoes photographing some dog poo in the streets or dancing totally naked in some dirty basements…
I’m not kidding guys I really saw those documentaries, but you know art, art, art!
For all the guys who can't get it on TV don’t worry some very good podcasts are available on the Arte's website.
Europe rocks!
PS: Woohoo second post in one day, what kind of wicked blogger Am I?
But for some of you out there those shorts intro words can seem familiar.
I’ve got to confess, I’m a great fan of it, especially of some daily and monthly rendezvous.
And because there's not only music in life here are my favourites:
The first one is the Arte Kultur starring Annette Gerlach and Elise Chassaing, right after the Arte info, airing at 9 p.m, Paris time, it’s really cool to watch this kind of culture mash up, I discovered Ken Loach and Lars Von Triers thanks to that show.
And, cherry on top, both of the hosts are pretty.
Metropolis is cool too; even if the opening credits scared the crap out of me when I was a kid (it was featuring a scene of Metropolis, a movie by Fritz Lang, a filmed in black and white futurist city like they were dreaming it in the 30’s).
(Personal message for Flo they’re talking about Andrew bird tomorrow night, gotta record it).
I’m an history fan too and les mercredis de l’histoire (history Wednesdays) are always very educative and all the subjects are always treated without any concession.
And last but not least, Tracks, the great weekly underground cultural happening, it’s aired late on the evening but It’s always a very to good way to discover good artists, and to follow some of your favourite and hardly known ones.
It’s good and really funny when you watch late in the evening some weirdoes photographing some dog poo in the streets or dancing totally naked in some dirty basements…
I’m not kidding guys I really saw those documentaries, but you know art, art, art!
For all the guys who can't get it on TV don’t worry some very good podcasts are available on the Arte's website.
Europe rocks!
PS: Woohoo second post in one day, what kind of wicked blogger Am I?
vendredi 2 novembre 2007
Hi english speaking readers
One day i was quietly thinking about our modern life, my beloved sister asked me:
“Why don’t you get your lazy ass to work and try to post in English?”
I said:
“Well there’s too many work about those verbs, words and stuff, I don’t really feel comfortable in English”
She said:
“Comfortable my ass, you can”
I said:
“Yeah, I’ll try,get off the TV now”
So later I’ll post some review in English, way smaller than the French ones, but hey it’s a start.
“Why don’t you get your lazy ass to work and try to post in English?”
I said:
“Well there’s too many work about those verbs, words and stuff, I don’t really feel comfortable in English”
She said:
“Comfortable my ass, you can”
I said:
“Yeah, I’ll try,get off the TV now”
So later I’ll post some review in English, way smaller than the French ones, but hey it’s a start.
jeudi 1 novembre 2007
Quand j'entends siffler le train...
Ça y est, armé de mon stylo, d’un petit carnet de moleskine noir et de mon lecteur MP3, j’ai mené mon enquête acoustique en début de soirée, en rentrant du travail.
J’ai eu la joie immense de monter avec le pas allègre d’un Derrick sous vicodin dans une rame du RER, modèle n°1 datant de 1977.
Je m’installe donc sur un siège étroit au dossier défoncé, dans un de ces carrés de transports en commun chaleureux comme un mitard de Mérogis favorisant l’échange.
Assis en face d’une sorte de notaire dégarni, à coté d’une vieille assez fripée et en diagonale d’un ouvrier en bâtiment russe (je crois que j'ai reconnu la langue quand il était au portable) je me mets au test.
Laissez moi vous dire, que la qualité acoustique de ces rames est vraiment très médiocre.
A noter dans la liste des griefs, une très mauvaise isolation sonore (le coté boite de Coca en alu résonnant dans un boucan du diable même si la RATP n’est pas MTA), une finition des portes et fenêtres mauvaise laissant du jeu dans les panneaux mobiles qui vibrent et qui tintent.
De nombreux sifflements se font aussi entendre tant au niveau du freinage (souvent les bogies grincent) que du vent dans les fenêtres.
Ces bruits sont très désagréables en général dans les aigus, les claviers d’ « Infected Girls » d’Electric Six en prennent un coup.
Les basses aussi dégustent à cause des tressaillements du plancher et des bruits de baryton lors de l’accélération.
Dès que des morceaux donnent dans la guitare grasse « The American in Me » des Avengers ou « Wasted » des Donnas paraissent complètement étouffés et proprement gachés par votre trajet journalier.
Je vous laisse imaginer ce que ça rend avec du Andrew Bird.
Pour résumer, ce type de rame est à éviter absolument, le seul instant où l’on peut écouter la chose un minimum en paix est lors des phases de décélération ou le bruit généré est moins important.
Enfin comme on dit,1977 année destroy…
J’ai eu la joie immense de monter avec le pas allègre d’un Derrick sous vicodin dans une rame du RER, modèle n°1 datant de 1977.
Je m’installe donc sur un siège étroit au dossier défoncé, dans un de ces carrés de transports en commun chaleureux comme un mitard de Mérogis favorisant l’échange.
Assis en face d’une sorte de notaire dégarni, à coté d’une vieille assez fripée et en diagonale d’un ouvrier en bâtiment russe (je crois que j'ai reconnu la langue quand il était au portable) je me mets au test.
Laissez moi vous dire, que la qualité acoustique de ces rames est vraiment très médiocre.
A noter dans la liste des griefs, une très mauvaise isolation sonore (le coté boite de Coca en alu résonnant dans un boucan du diable même si la RATP n’est pas MTA), une finition des portes et fenêtres mauvaise laissant du jeu dans les panneaux mobiles qui vibrent et qui tintent.
De nombreux sifflements se font aussi entendre tant au niveau du freinage (souvent les bogies grincent) que du vent dans les fenêtres.
Ces bruits sont très désagréables en général dans les aigus, les claviers d’ « Infected Girls » d’Electric Six en prennent un coup.
Les basses aussi dégustent à cause des tressaillements du plancher et des bruits de baryton lors de l’accélération.
Dès que des morceaux donnent dans la guitare grasse « The American in Me » des Avengers ou « Wasted » des Donnas paraissent complètement étouffés et proprement gachés par votre trajet journalier.
Je vous laisse imaginer ce que ça rend avec du Andrew Bird.
Pour résumer, ce type de rame est à éviter absolument, le seul instant où l’on peut écouter la chose un minimum en paix est lors des phases de décélération ou le bruit généré est moins important.
Enfin comme on dit,1977 année destroy…
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