jeudi 1 novembre 2007

Quand j'entends siffler le train...

Ça y est, armé de mon stylo, d’un petit carnet de moleskine noir et de mon lecteur MP3, j’ai mené mon enquête acoustique en début de soirée, en rentrant du travail.
J’ai eu la joie immense de monter avec le pas allègre d’un Derrick sous vicodin dans une rame du RER, modèle n°1 datant de 1977.
Je m’installe donc sur un siège étroit au dossier défoncé, dans un de ces carrés de transports en commun chaleureux comme un mitard de Mérogis favorisant l’échange.

Assis en face d’une sorte de notaire dégarni, à coté d’une vieille assez fripée et en diagonale d’un ouvrier en bâtiment russe (je crois que j'ai reconnu la langue quand il était au portable) je me mets au test.

Laissez moi vous dire, que la qualité acoustique de ces rames est vraiment très médiocre.
A noter dans la liste des griefs, une très mauvaise isolation sonore (le coté boite de Coca en alu résonnant dans un boucan du diable même si la RATP n’est pas MTA), une finition des portes et fenêtres mauvaise laissant du jeu dans les panneaux mobiles qui vibrent et qui tintent.
De nombreux sifflements se font aussi entendre tant au niveau du freinage (souvent les bogies grincent) que du vent dans les fenêtres.

Ces bruits sont très désagréables en général dans les aigus, les claviers d’ « Infected Girls » d’Electric Six en prennent un coup.
Les basses aussi dégustent à cause des tressaillements du plancher et des bruits de baryton lors de l’accélération.
Dès que des morceaux donnent dans la guitare grasse « The American in Me » des Avengers ou « Wasted » des Donnas paraissent complètement étouffés et proprement gachés par votre trajet journalier.
Je vous laisse imaginer ce que ça rend avec du Andrew Bird.

Pour résumer, ce type de rame est à éviter absolument, le seul instant où l’on peut écouter la chose un minimum en paix est lors des phases de décélération ou le bruit généré est moins important.

Enfin comme on dit,1977 année destroy

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