mardi 9 octobre 2007
Une des chose la plus efficace que la Norvège ait produite depuis les vikings
Alors voilà, je voulais commencer par une review genre respects aux grands anciens, les racines du rock, les bases et tout ça, mais je ne suis pas prêt.
Allez, pour tout dire je vais l'avouer, je voulais chroniquer (terme que j'utilise avec tout le respect et l'humilité du jeune novice de Bruce Lee) le premier album du Velvet Underground.
Je me suis mis à l'écouter en continu et les mots ne me sont pas venus, on se sent faible devant une telle oeuvre, géniale par sa concision forcenée à la limite de l'autisme.
L'ombre du Lou planant au dessus vous...
Donc nous revoici un peu plus en famille, avec des bons gars du nord, des norvégiens de maintenant, le genre de type avec qui on peut se retrouver en colloc' erasmus, si, vous savez, affables et deconneurs après plusieurs pintes, enfin bref des bons gars au naturel sympa et genereux comme le montre la jacquette de leur 3 eme effort.
Puis après on met le CD dans la machine, et on écoute une avalanche de hard rock 70's genre Led Zeppelin ou encore Deep Purple, mais en plus mutin et plus sautillant, plus frais et résolument modernes, ne versant pas dans le revivalisme à deux euroballes, nul doute qu'ils ont été élevés aux Flamin' Groovies.
Ca commence avec "Burn a Hole in the Night" qui commence sur 30 secondes de big bazar free jazz flippant (Michel Fugain en moins) pour l'addict que je suis, passé ce cap la vraie sarabande commence les guitares tronçonneuses arrivent et la batterie s'emballe, vraiment péchus les bougres, les choeurs vous en convaincront.
La deuxième chanson est "It's Gonna Be Easy", au chant plus pop et plus mélodieux, limite naïf et aux saillies d'orgue joviales, met du baume au coeur "It's gonna be easy to get out of bed tomorrow...", argh le doux souvenir d'une fille qui a dansé avec vous !
La piste suivante "What a Day That Was" nous berce par une ballade du rock le plus classique racontant les tribulations d'un groupe de rock européen sur la route (des facécies Alice Coopiesques, une l'histoire d'arrestation pour ivresse sur la voie publique et de groupies) et je ne parle même pas du solo d'orgue à 2'53 digne de Steve Nieve ou de John Lord.
"Milk For Revolution" s'ouvre une ligne de batterie martiale, et creuse un ton plus punk plus appropriée pour une chanson de longs reproche.
A enfin, la basse est mise plus en avant à l'écoute de "Take It Home", une chanson de nostalgie enfantine et joyeuse portée par un piano déglingué.
Mais que ne doit-on au pub rock,quand on sait que ces gars ont écumé les bouges d'Oslo...
La chanson suivante est en fait un interlude experimental de 50 secondes de grandes giclées de Wah Wah et de fuzz (un timide hommage à Hendrix?).
Mon coup de coeur "Keep On Running" qui démarre à 3000 à l'heure avec un son "Hellacopterien" des solos stratosfériques défilent et ricochent sur la voute spatiale, ou dans le cerveau de ce pauvre type pris par sa vie moderne.
Oui Oui une chanson de voyage, avec "Drop The Anchor", humilié au lit par une fille, ce même mec pête les plombs et décide de partir, foutre les sacs de sport dans le coffre de la Mustang et de tailler la route vers l'Ouest et la soleil couchant.
La 9 eme piste "CountingDown Your Dreams" est placée sous le signe du réconfort et des bons moments passés entre amis, dans cette baraque où on se sent bien et il ne peut rien vous arriver. Les choeurs de la fin pouvent vous en persuader, j'en suis sûr.
"Big Buck" (aka Gros Dollar) est une fable idéaliste wah-watée et piquée d'orgue toute droite surgie de 1973.
La Norvège a parfois des goûts d'Alabama, comme le prouve "Evil Man" dont les partie de piano et guitares semblent empruntée à du Lynyrd Skynyrd et où le chorus de fin interminable est purement jouissif.
La dernière chanson " There's No Other place" semble être une rémanence du deuxième album des catos salsa vraiment ressemblante à la chanson "Deadbeat".
Allez faire un tour sur leur Myspace pour vous en convaincre et découvrir ce groupe encore injustement méconnu sous nos contrées .
Quand je vous dis que la Scandinavie est un vivier d'artistes formidables, et la Norvège un pays Magnifique!
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