On me parle de beaucoup de choses. Des choses plus intéressantes les unes que les autres. Avec des amis on parlait d’écriture, de blog.
J’ai avoué que j’en avais un, je l’ai confessé à ma plus grande honte.
On ne m’a pas demandé quel était son sujet, quelle était la vision que je tentais d'y développer de temps à autres.
J’aurais pu dire qu'à cent endroit on parlait principalement de rock et de jeunesse urbaine.
Que je brossais des critiques d’albums de rock bâclées. Que je n’aimais pas l’ironie ni le sarcasme, que j’entretenais une prétention littéraire puérile tout bonnement scandaleuse etc…
Non, rien de tout ça. On ma demandé « C’est quoi ta ligne éditoriale ?». J’ai eu mal au crâne.
(Aussi mal en crâne que maintenant quand j’écris à la première personne du singulier. Cet égocentrisme moche, dénué de tout raffinement, de toute pirouette stylistique. Un type d’écriture direct et simpliste, qui n’a aucune vertu narrative quand vous ne maitrisez pas la stance et le rythme de l’écriture américaine. Un style qui pâlit de mots en mots quand vous ne maitrisez par le langage d’uppercuts chorales chatoyants d’un Faulkner.)
Votre pauvre rédacteur à la petite semaine à du expliquer tout ça, devant un jury circonspect, tatillon et pointilleux. Il s’est dit à l’instant même où il déblatérait tout ça que tout ce ramassis de bêtises ne ferait pas un bon billet, mais un billet quand même, pour rassurer les anciens et mettre à la page les petits nouveaux.
Je voulais vous livrer ces règles de base sous la forme de commandements, mais le poids écrasant des monothéismes conjugués aurait été bien top lourd pour ma petite personne.
L’auteur ici présent se bornera donc à les liste comme elles viennent et s’arroge le droit personnel exclusif de les modifier selon son bon vouloir et sans aucun avertissement préalable.
On ne parle ici que de chose que l’on aime ou qui plaisent. On avale de la merde toute la journée. On ne va pas lui donner le privilège vulgaire de suinter jusque sur ces pages html.
On écrit en français par basse prétention littéraire, fainéantise et chauvinisme déplacé. C’est déjà suffisamment difficile comme ça de cultiver une personnalité dans sa langue maternelle, même si la perspective de pouvoir draguer un lectorat anglophone me plait bien.
On parlera de tout et n’importe quoi, mais on prendra soin de le maquiller habilement dernière un vernis rock et musique de jeunes, bruit, etc…
Le contenu rédigé primera toujours sur le reste.
On ne se prendra jamais la tête (comme je viens juste de le faire, oui je sais, je suis un sale con).
Voilà, c’est le genre de billet chiant à faire (et à lire, oui, pardon à tous, j’en suis conscient) mais c’est utile. Je pense que ça a du être pareil pour la pierre de Rosette, mais en plus sérieux.
Je vous laisse un truc marrant ici et un là pour me faire pardonner.
A toute, pour des choses un brin plus interessantes.
samedi 15 mai 2010
samedi 1 mai 2010
le 27 avril 2010 au Bataclan : American band on Tour et tensions post hippies
Ils étaient là, à Paris. Les cowboys déchus, les enfants maudits du psyché américain des années 90. Ils trainaient avec eux leur démence, leur talent et leur loose magnifique.
D'aucun diront que c'est la recette du succès à long terme.
Le Velvet Underground, Les Flamin' Groovies, ni Lester Bangs ne vous diront le contraire.
Et bien c'était pour cela que l'on était venu en ce soir du 27 avril, accompagné de tout ce que la capitale compte de rockers stylés et de hipsters.
Dieu merci je ne portais pas de chemises à carreaux ce soir là, sinon j'aurais rejoins la queue au bar en complétant le grand défilé Cochonou multicolore qu'offrait la jeunesse de la capitale.
Ces gens là m'ont déçu comme d'habitude, ils sont restés en rentrait avec leurs verres de bière trop chère et leurs meufs à talons trop bonnes pour être honnêtes.
Ils étaient bien trop intimidés par les working boys qui pogottaient et slammaient avec deux ou trois tarés (des filles aussi petites que folles paumées là et des grands chevelus).
Elles étaient belles à voir ces faces juvéniles dégoulinantes de sueur pressées les unes contre les autres dans un élan suprême.
Les épaules moites et les t-shirts spongieux qui se fondaient dans la chaleur, la musique, les volutes de cannabis et la lumière violette et pourpre.
Ils se tournaient vers un Anton Newcombe ronchon et mentalement absent. Il se barre de la scène une minute, on hésite entre un coup de tête ou un gimmick sur lequel Rock & Folk fera un dossier illustré de 8 pages préfacé par Manoeuvre et postfacé par Eudeline, comme d'habitude.
Au delà de ça on a aussi remarque un Joël Gion hagard comme à son habitude, buvant et cherchant le vide du regard.
Il n'y avait que le reste du groupe vraiment présent mené par un Matt Hollywood qui s'est taillé la part du lion ce soir là.
Le combo de desperados nous a resservi ses grands hits (et tant mieux, car c'était cela que l'on voulait).
"Servo" "Satellite" "Who?" et quelques petites perles de Matt Hollywood comme "BSA", "I've Got my Eye on You" et "Cabin Fever" à mon plus grand bonheur.
C'était très bien, même sans rappel (ahah oui, ça c'est Rock'n'Roll pour les uns, mais vachement moins pour des gamins qui on déboursé plus d'un mois d'argent de poche pour leur place).
La blague était faite, et bien faite. La foule a bien bougé, quelques histrions ont réussi à grimper sur scène, on les a porté, on a bien rigolé, on s'est bien dépensé.
On a même croisé Matt Hollywood qui trainait devant la sortie, causant aux fans. On lui a sincèrement dit que c'était un type génial, un des plus cool que la terre ait porté, que sa musique nous aidé à mieux vivre.
Lui s'en foutait, on a fait gentiment une photo et on est parti en repérant dans le métro qui d'autre avait des blousons en jeans.
En rêvassant le long de la voie on réfléchit, et on pense à ce putain de groupe et aux enjeux qui vont derrière.
Finalement, ce qui était le plus Rock dans cette histoire, c'était de voir remonter sur scène pour des sous un combo de jeunes quarantenaires qui n'ont rien fait d'autre que d'avoir monté un des groupes les plus énormes et les plus branques de l'histoire récente du rock.
"Hey gringo, tant mieux. Si ça peut me rapporter une poignée de dollars de plus"
On a eu la chance de les voir jouer leur musique sur notre bonne vieille terre de France, et ça, en soi, ce n'est déjà pas mal.
D'aucun diront que c'est la recette du succès à long terme.
Le Velvet Underground, Les Flamin' Groovies, ni Lester Bangs ne vous diront le contraire.
Et bien c'était pour cela que l'on était venu en ce soir du 27 avril, accompagné de tout ce que la capitale compte de rockers stylés et de hipsters.
Dieu merci je ne portais pas de chemises à carreaux ce soir là, sinon j'aurais rejoins la queue au bar en complétant le grand défilé Cochonou multicolore qu'offrait la jeunesse de la capitale.
Ces gens là m'ont déçu comme d'habitude, ils sont restés en rentrait avec leurs verres de bière trop chère et leurs meufs à talons trop bonnes pour être honnêtes.
Ils étaient bien trop intimidés par les working boys qui pogottaient et slammaient avec deux ou trois tarés (des filles aussi petites que folles paumées là et des grands chevelus).
Elles étaient belles à voir ces faces juvéniles dégoulinantes de sueur pressées les unes contre les autres dans un élan suprême.
Les épaules moites et les t-shirts spongieux qui se fondaient dans la chaleur, la musique, les volutes de cannabis et la lumière violette et pourpre.
Ils se tournaient vers un Anton Newcombe ronchon et mentalement absent. Il se barre de la scène une minute, on hésite entre un coup de tête ou un gimmick sur lequel Rock & Folk fera un dossier illustré de 8 pages préfacé par Manoeuvre et postfacé par Eudeline, comme d'habitude.
Au delà de ça on a aussi remarque un Joël Gion hagard comme à son habitude, buvant et cherchant le vide du regard.
Il n'y avait que le reste du groupe vraiment présent mené par un Matt Hollywood qui s'est taillé la part du lion ce soir là.
Le combo de desperados nous a resservi ses grands hits (et tant mieux, car c'était cela que l'on voulait).
"Servo" "Satellite" "Who?" et quelques petites perles de Matt Hollywood comme "BSA", "I've Got my Eye on You" et "Cabin Fever" à mon plus grand bonheur.
C'était très bien, même sans rappel (ahah oui, ça c'est Rock'n'Roll pour les uns, mais vachement moins pour des gamins qui on déboursé plus d'un mois d'argent de poche pour leur place).
La blague était faite, et bien faite. La foule a bien bougé, quelques histrions ont réussi à grimper sur scène, on les a porté, on a bien rigolé, on s'est bien dépensé.
On a même croisé Matt Hollywood qui trainait devant la sortie, causant aux fans. On lui a sincèrement dit que c'était un type génial, un des plus cool que la terre ait porté, que sa musique nous aidé à mieux vivre.
Lui s'en foutait, on a fait gentiment une photo et on est parti en repérant dans le métro qui d'autre avait des blousons en jeans.
En rêvassant le long de la voie on réfléchit, et on pense à ce putain de groupe et aux enjeux qui vont derrière.
Finalement, ce qui était le plus Rock dans cette histoire, c'était de voir remonter sur scène pour des sous un combo de jeunes quarantenaires qui n'ont rien fait d'autre que d'avoir monté un des groupes les plus énormes et les plus branques de l'histoire récente du rock.
"Hey gringo, tant mieux. Si ça peut me rapporter une poignée de dollars de plus"
- Clint Eastwood -
On a eu la chance de les voir jouer leur musique sur notre bonne vieille terre de France, et ça, en soi, ce n'est déjà pas mal.
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