lundi 26 janvier 2009
Rock and roll in your daily life (part 7)
Have you ever wondered where the first electric sound ever created was coming from?
What was the king of magic thing that was, indeed, able to synthethisze a sound from a simple beam of electricity.
Well, here it is. I guess that this Bremen electric street device is pretty much approaching this kind of pure and raw essence.
This is a wonderful piece of human history. And everyday, random dogs can pee on it, and don't ever mind doing so.
This is maybe why we are better than them (i.e. ruling the world, fighting for oil rather than bones).
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jeudi 8 janvier 2009
Banana split
Pauvre de moi! Mais qu'ai-je fait, comment ai-je pu oser? Où ai-je trouvé l'inconsciente force de m'attaquer à une telle masse, un tel monument, un ensemble de références, une symphonie rock garage dans sa plus simple expression.
Rien que ça, la suprême évidence, le bloc de béton de 2001, ou plutôt la banane de plastique (symbole phallique par excellence), et les chimpanzés qui dansent autour, fous de curiosité, perdus dans un élan de ferveur soudaine, ardente et brutale ce sont nous !
Ces primates se parlent ensuite, font courir le bruit de hardes en tribus, de groupes en village que, las bas, de l'autre coté du grand océan, des dieux habitaient et qu'il en existe aujourd'hui des vestiges. Des monuments qui touchaient au ciel lui même.
Après ces diatribes Kubriciennes, l'esprit vidé et serein, je peux à présent vous livrer le fond de ma pensée et enfin vous exposer une de mes théories musicales fumeuses (eh oui, une de plus). Et bien la voilà: Cet album marque le premier monothéisme musical, un retour à la source primaire, une voix et une guitare, parfois deux, une basse, et une batterie qui fait plus office de tambour que de kit de virtuose. Juste ce qu'il faut pour charmer l'oreille et lui faire entrevoir le paradis: quelques chœurs et parties de piano et violons. Juste qu'il faut pour lui faire entrevoir l'enfer: sons de machines, reverb et crissement monumentaux ouvrants sur l'enfer de Dante.
Car c'est cela le New York des 60's, un endroit où l'on passe du rêve au cauchemar en traversant une rue, en changeant de quartier. Ce disque n'est pas qu'une chronique réaliste de l'Amérique décadente, c'est un baromètre, une vaste palette de ce qu'un artiste imaginatif, talentueux, pervers et méchant peut ressentir. L'histoire commence un de ces dimanches matin de gamins, où le soleil brille et les rues sont si désertes qu'on les regarde avec étonnement. Le baby piano vous le murmure ainsi que les imperceptibles chœurs des refrains prodigués par Nico, chanteuse allemande du groupe, aussi belle que peu utile, mais les prérogatives d'Andy Warhol étaient à l'époque éloignées de la musique. Sur la prochaine piste, c'est la douche écossaise, Lou nous raconte son voyage pour rencontrer son dealer, sur fond de tambourin et de guitares écorchés, d'enfant on passe en quelques secondes à celui de junkie, attendant son fix au coin d'une rue glauque. Un poète ce cachant pourtant derrière ce peu recommandable personnage, il trouve en quelques mesures le moyen de nous narrer une fresque balsaciennes, d'endroits, d'évènements et de personnages, le tout arrosé de sauce américaine relevée, guitares country trash et piano bar en avant.
On continue dans les frasques vaporeuses, avec un ton plus calme, canté par Nico, quelques octaves avant les infrasons, audibles seulement des chiens, des baleines et des fourmis vertes de Sumatra. Lou reprend la main avec "Venus In Furs", avec un des sujets qui lui est cher, c'est à dire, la perversion sexuelle, narrant une relation d'adoration sadomasochiste, le titre de cette chanson est d'ailleurs le titre d'un roman pornographique, on ne serait être plus explicite.
"Run Run Run" dresse une mosaïque de quatre destinées don chaque complet commence par le nom de son éphèmère héro, chacun faisant partie de l'entourage de la factory. Jamais l'excitation d'assister à une fête n'a été aussi bien rendue que par le chant de Nico sur "All Tomorrow's Party"Je rigole bien sur, c'était pour voir si vous suiviez, les préoccupations superficielles d'une demoiselle en fleur prennent ici la forme de mantras hindous par la voix de l'interprète et des notes claires des guitares sonnants comme des timbales népalaises.
Tout cela n'étais bien sur qu'une ruse visant à nous detourner du véritable Everest de l'album, aussi bien musical qu'emmotionel qu'est "Heroin", une complainte à la fois désabusée et réveuse, consciente et etherée, comme un demi songe qui reposerait sur quelques accords de guitares sybillins et une grosse caisse qui vous bat les tempes, comme votre propre sang.
Drogué ou pas, vous en finissez allongé sur la moquette à fixer le plafond.
Après l'orage, le mythe américain reprend le dessus, les guitares surf et les choeurs, la voix moqueuse, cette fille s'en va, elle part, refaire du mal à quelqu'un d'autre, sans aucuns scrupules, mais que peut-on en faire sinon en rire, ou en écrire une chanson?
Sur "I'll Be Your Mirror" Nico nous relivre sa dose de sédatifs sixties, voilà ce qui arrive quand une écharde mainstream de l'époque, datée et passée se perd dans un disque majeur.
Voyez ça comme une pastille de comparaison dans une pub pour lessive, la lessive "X" marche toujours moins bien.
Le violon reprend du service sur "The Black Angel's Death Song" les horizons connus sur "Heroin" réapparaissent de manière encore plus claire et tordue (bruits de vapeurs et crincrins), une descente au enfers apocalyptique en règle.
La concussion traumatique que représente cet album se termine avec une tranche d'histoire New Yorkaise, celle de l'immigration et du meltng pot sans cesse renouvellé, chaque génération échouée sur les cotes de la nouvelle angleterre lorgnant sur la précédente.
"European Son" dénonce en effet les poseurs et autres soi disants américains de souche crachant sur les autres, un peu à la manière de West Side Story, Lou vitupère juste ce qu'il faut avant de tout finir, mélodies et voix comprises dans des décombres de sifflement fumants.
Voilà, tout est terminé, la statue de la Liberté s'est écroulée, nos musiciens avec.
Nous, les pauvres singes pouvant reprendre pour quelque temps seulement le controle sur nos vies de macaques, en nous demandant, entre deux plats d'insectes, qui a bien pu créer cela.
Car le net s'est éteint, et nous n'avons pas entendu Lou sur Youtube nous dire que ce n'était qu'un disque.
Rien que ça, la suprême évidence, le bloc de béton de 2001, ou plutôt la banane de plastique (symbole phallique par excellence), et les chimpanzés qui dansent autour, fous de curiosité, perdus dans un élan de ferveur soudaine, ardente et brutale ce sont nous !
Ces primates se parlent ensuite, font courir le bruit de hardes en tribus, de groupes en village que, las bas, de l'autre coté du grand océan, des dieux habitaient et qu'il en existe aujourd'hui des vestiges. Des monuments qui touchaient au ciel lui même.
Après ces diatribes Kubriciennes, l'esprit vidé et serein, je peux à présent vous livrer le fond de ma pensée et enfin vous exposer une de mes théories musicales fumeuses (eh oui, une de plus). Et bien la voilà: Cet album marque le premier monothéisme musical, un retour à la source primaire, une voix et une guitare, parfois deux, une basse, et une batterie qui fait plus office de tambour que de kit de virtuose. Juste ce qu'il faut pour charmer l'oreille et lui faire entrevoir le paradis: quelques chœurs et parties de piano et violons. Juste qu'il faut pour lui faire entrevoir l'enfer: sons de machines, reverb et crissement monumentaux ouvrants sur l'enfer de Dante.
Car c'est cela le New York des 60's, un endroit où l'on passe du rêve au cauchemar en traversant une rue, en changeant de quartier. Ce disque n'est pas qu'une chronique réaliste de l'Amérique décadente, c'est un baromètre, une vaste palette de ce qu'un artiste imaginatif, talentueux, pervers et méchant peut ressentir. L'histoire commence un de ces dimanches matin de gamins, où le soleil brille et les rues sont si désertes qu'on les regarde avec étonnement. Le baby piano vous le murmure ainsi que les imperceptibles chœurs des refrains prodigués par Nico, chanteuse allemande du groupe, aussi belle que peu utile, mais les prérogatives d'Andy Warhol étaient à l'époque éloignées de la musique. Sur la prochaine piste, c'est la douche écossaise, Lou nous raconte son voyage pour rencontrer son dealer, sur fond de tambourin et de guitares écorchés, d'enfant on passe en quelques secondes à celui de junkie, attendant son fix au coin d'une rue glauque. Un poète ce cachant pourtant derrière ce peu recommandable personnage, il trouve en quelques mesures le moyen de nous narrer une fresque balsaciennes, d'endroits, d'évènements et de personnages, le tout arrosé de sauce américaine relevée, guitares country trash et piano bar en avant.
On continue dans les frasques vaporeuses, avec un ton plus calme, canté par Nico, quelques octaves avant les infrasons, audibles seulement des chiens, des baleines et des fourmis vertes de Sumatra. Lou reprend la main avec "Venus In Furs", avec un des sujets qui lui est cher, c'est à dire, la perversion sexuelle, narrant une relation d'adoration sadomasochiste, le titre de cette chanson est d'ailleurs le titre d'un roman pornographique, on ne serait être plus explicite.
"Run Run Run" dresse une mosaïque de quatre destinées don chaque complet commence par le nom de son éphèmère héro, chacun faisant partie de l'entourage de la factory. Jamais l'excitation d'assister à une fête n'a été aussi bien rendue que par le chant de Nico sur "All Tomorrow's Party"Je rigole bien sur, c'était pour voir si vous suiviez, les préoccupations superficielles d'une demoiselle en fleur prennent ici la forme de mantras hindous par la voix de l'interprète et des notes claires des guitares sonnants comme des timbales népalaises.
Tout cela n'étais bien sur qu'une ruse visant à nous detourner du véritable Everest de l'album, aussi bien musical qu'emmotionel qu'est "Heroin", une complainte à la fois désabusée et réveuse, consciente et etherée, comme un demi songe qui reposerait sur quelques accords de guitares sybillins et une grosse caisse qui vous bat les tempes, comme votre propre sang.
Drogué ou pas, vous en finissez allongé sur la moquette à fixer le plafond.
Après l'orage, le mythe américain reprend le dessus, les guitares surf et les choeurs, la voix moqueuse, cette fille s'en va, elle part, refaire du mal à quelqu'un d'autre, sans aucuns scrupules, mais que peut-on en faire sinon en rire, ou en écrire une chanson?
Sur "I'll Be Your Mirror" Nico nous relivre sa dose de sédatifs sixties, voilà ce qui arrive quand une écharde mainstream de l'époque, datée et passée se perd dans un disque majeur.
Voyez ça comme une pastille de comparaison dans une pub pour lessive, la lessive "X" marche toujours moins bien.
Le violon reprend du service sur "The Black Angel's Death Song" les horizons connus sur "Heroin" réapparaissent de manière encore plus claire et tordue (bruits de vapeurs et crincrins), une descente au enfers apocalyptique en règle.
La concussion traumatique que représente cet album se termine avec une tranche d'histoire New Yorkaise, celle de l'immigration et du meltng pot sans cesse renouvellé, chaque génération échouée sur les cotes de la nouvelle angleterre lorgnant sur la précédente.
"European Son" dénonce en effet les poseurs et autres soi disants américains de souche crachant sur les autres, un peu à la manière de West Side Story, Lou vitupère juste ce qu'il faut avant de tout finir, mélodies et voix comprises dans des décombres de sifflement fumants.
Voilà, tout est terminé, la statue de la Liberté s'est écroulée, nos musiciens avec.
Nous, les pauvres singes pouvant reprendre pour quelque temps seulement le controle sur nos vies de macaques, en nous demandant, entre deux plats d'insectes, qui a bien pu créer cela.
Car le net s'est éteint, et nous n'avons pas entendu Lou sur Youtube nous dire que ce n'était qu'un disque.
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