dimanche 23 mars 2008
New kids on the block
In order to correctly respond to an ever increasing demand regarding extremely cool rock and roll knowledge, i'm going to open a brand new category of record review, simply called "the extra deluxe record reviews".
This new category will display highly detailed record reviews (more than 3 word pages instead of 1 and a half), featuring a lot more stories, anecdotes and analysis than the regular ones.
To sum it up, a delight for rock' n' roll music enthousiasts !
I would like you to welcome too a very talented junior redactor known in the music world as Flo Brown, this young man will have the insign honor to inaugurate the brand new kind of review that we were speaking about.
I'm sure that you'll fully enjoy his argumented analysis of each and every tune composing the record and his very cool and laid back style.
This new organisation will respresent a huge step in redacting quality and content diversity.
Hope you'll enjoy it.
PS: And if you don't, I don't give a damn.
dimanche 16 mars 2008
Traversez aux bandes blanches
Vos yeux d’observateurs avertis de la scène rock actuelle se plissent déjà et vous vous interrogez sur le bien fondé de la présence de ce groupe à l’effectif aussi restreint qu’archi connu dans les colonnes de cet auguste blog.
Vous n’avez pas tout à fait tort quand au groupe,d'ailleurs nous ne reviendront pas sur les éternelles spéculation quand aux liens entre ses membres, mais alors, pourquoi cet album me direz-vous ?
Eh bien mes enfants, parceque sa découverte est le fruit d’une rencontre impromptue tout à fait personnelle et touchante comme seule la vie peut nous les réserver.
Je traînais il y a quelques années dans les rayonnages aseptisés d’un supermarché Cora du grand Est (le grand est hein, pas le 93, ni le 77, plutôt en Lorraine, par là).Je farfouillais distraitement dans un bac de CDs promo à 5 euros 99 quand s’offrit à ma vue le timide De Stijl.
Pauvre gosse idiot, n’ayant connu que le mirifique Elephant, je m’empressais de l’acheter, avec une impression d’archéologue, celle de gratter les fondations et les racines d’un de ses groupes préférés tout en bénissant ce chef de rayon Lorrain et invisible, stupide bouffon ou grand mélomane d’avoir mis cette chose entre mes mains.
Ce fut un choc.
Comment ne pas trembler devant l’énorme minauderie rock and roll made in South ouvrant le deuxième album de ces Bandes Blanches « You're Pretty Good Looking (For A Girl) ».
Courte chanson de 1 minute 50 présente dans la BO de l’inoubliable farce teenage de Rob Schneider « The Hot Chick ».
« Hello Operator », ping pong de guitare rock country trainant et plaintif, comme écrasé par soleil mortel d’ennui, la partie d’harmonica à la fin du morceau ne trahit pas ce panorama de far West apocalyptique.
La mélancolie écrasée par la poussière a aussi toute sa place sur « Why Can't You Be Nicer To Me? » et sur «Sister, Do You Know My Name? » au bottle neck déchirant et à la cymbale solitaire.
Le tempo s’accroche parfois en mode farmer en colère comme sur « Let's Build A Home ».
« Jumble Jumble » fait tout bonnement penser à une bravade de Kinks issue du Midwest.
Le coté effrayant et un peu décalé des Stripes s’exprime sur « Death Letter » où Jack étale cruellement son amertume et la places des gens ingrats se repaissant de la place laissée béante dans son cœur par son amour perdu.
Ce vieux singer de Jack white se taille une belle part de voix-violon sur le bouleversant « Truth Doesn't Make A Noise » nous laissant apprécier sa tessiture vocale si particulière.
N’allez pas penser que cet album est un concentré de rock rapide pur et dur, car nos deux amis, pour ce deuxième album lorgnent encore vers le blues et la country, leur véritable background musical (n’oublions pas que notre ami Jack White est avant tout un grand auteur interprète de musique country, collaborant avec Dolly Parton et citant Porter Wagoner dans le texte).
Le blues épuré et déglingué est donc ressuscité de la manière la plus classique du monde sur « Little Bird », dans un monde où une amoureuse était encore considérée comme une belle fleur ou un bel oiseau dans les grands canons de la poésie rurale.
Ces textes naïfs se retrouvent sur la piste suivante nommée juste à point « Apple Blossom », le piano de saloon déglingué colle parfaitement à une image romantisme un peu passé, faisant penser aux Noces Funèbres de Tim Burton à l'univers proche de celui du duo.
Le violon mélancolique de « I'm Bound to Pack it Up » sert brillement les dernières confessions d’un éternel vagabond sur le départ, laissant derrière lui une autre belle éplorée.
Le regalad’ de fin « Your Southern Can Is Mine », un petit morceau country acoustique, guitare tambourin, chanté à deux voix avec sa comparse Meg White est tout bonnement délicieux, l’interview en genre Sun studio 1954 concluant ce morceau (et cet album) est un sympathique clin d’œil aux grands anciens.
La fin du fil rouge de ces bandes blanches qui auraient pu être noires.mercredi 12 mars 2008
Guys, Chicks ...whatever
Oui, restons entre nous, au chaud, dans le moins glamour, le réaliste, allez, le premier rade du coin.
Disons Montreuil sous Bois, à coté, à peine une zone 2 RATP.
Sévissent dans cette ville bigarrée, chamarrée et un peu tristoune de banlieue Est de la région parisienne les derniers adorateurs du Glam’ (non, pas Paris glam’ la charmante émission de mode de France 3 île de France, présentée par le très pornstachu Emmanuel de Brantes).
Plus précisément de glam Punk, cultivant leur look androgyne et leur maquillage outrancier à la manière des excellents New York Dolls.
Ajoutons à leurs influences les inévitables icones glam comme Marc Bolan et David Bowie, les plus récents Queen (pour le style sur scène), en n’oubliant pas de parsemer le tout de disco et de funk.
Cet assortiment de mutants répond au nom de Fancy, groupe sympa et remuant, franco-marocain- sud américain et polonais (une vraie pub Benetton) à qui l’on pardonne de ne pas avoir de batteur fixe (un gars de Marne la Vallée en ce moment, respect les mecs, on dirait que la Eastern connection marche ces temps cis).
La première chose ébouriffante à l’écoute de l’album est la voix de simili castra Beegeesante du chanteur Jessie Chaton, qui donne tout en mode « bigger than life ».
La section cordes et rythmique (oulàlà mode victoires de la musique classique) nette et économe est quand à elle composée de Mom, Ramon et Antoine le batteur.
Autant dire que ce combo ne cache pas ses prétentions en nommant sont premier album avec un titre sobrimissime : « Kings of the world ».
Cet album est un véritable carrousel d’influences et de style musicaux.
Le plus représenté est le rock pur, d’ailleurs le disque commence sur le très énervé «To Stir Someone Like You », lourd de reproches, vous emmenant droit dans le mur à toute vitesse.
Le très carré « Inside Of You » est un régal de charleston martyrisée, matinée de chœurs, on serrera les poings en à chaque « LOUD ! » éructé par Jessie.
L’hystérie reprend aux premières secondes de « We Stay Here », véritable Everest de bassiste, un Ten Years After de la quatre corde.
Le quotidien est dépeint parfaitement par ces rockers de la France d’en bas avec « Morning », contant les matins difficiles et pluvieux de la capitale.
Là aussi la ligne de basse du début est à croquer, vite agrémentée par quelques notes de piano, et une guitare killeuse, le duo guitare- clavinova fonctionnant tout à fait.
Le kitsch et décalé « 17 (Wollmar Yxkullsgatan) » (wtf ?) traite de cette période bénie qu’est l’adolescence et de la quantité de questions qu’elle entraîne.
Les handclaps furieux de « You Never Know » mènent à paroxysme de colère.
Colère qui se calme parfois pour distiller des hymnes pop rock pailletés et sucrés, portés par des chœurs innocents « Xiomara ».
Le fuzzy et la disto max ont leurs 3 minutes de gloire sur « King Of The World » où un millefeuille de voix vous entraîne loin, plus loin que la majorité des rockers hexagonaux qui se contentent de pasticher une vague attitude seulement à base de vitesse et de gel (hey mec, tente la tecktonik, c’est dans tes cordes).
Le rock n’est pas le seul style présent dans cette rafraîchissante boite de pandore, « Dressed To Kill », ses riffs funky et sa rythmique limite disco brouillent les pistes de belle manière.
Cadence qui nous fait naturelle dériver vers des frontières pop funky éthérées avec « U.V.N.I » la basse langoureuse et les claviers ressuscitent la nostalgie des 70s fantasmées que la majorité d’entre nous n’ont pas connu.
La basse nonchalante et groovy de “What's Your Name Again?” s'obstine marche sur les plates bandes des regrettés Jacksons five.
Et en plus ils font la première partie de la tournée mondiale des dernières coqueluches du buzz planétaire répondant au nom de Justice.
Que voulez vous de plus ? Des notes d’album signées Jean d’Ormesson ?